![Toilettes publiques du Jardin anglais, © BGE / CIG](/media/styles/xl_2_col_730x324/public/media_image/2021-10/Jardin_anglais_CIG_vg_p_2407_0.jpeg?h=1f3b9c4a&itok=LWd4UkR4)
![Urinoir, rue Ferdinand-Hodler, © BGE / CIG](/media/styles/xl_2_col_730x324/public/media_image/2021-10/Urinoir_Ferdinand_Hodler_CIG_vg_p_1244_0.jpeg?h=e9abdc0e&itok=JZYC79U0)
A la fin du XIXe siècle, les toilettes publiques étaient appelées « chalets de nécessité ». D’avoir ainsi associé un stéréotype alpin à un besoin physiologique laisse aujourd’hui perplexe (sans parler du fait que ça ressemble peu à un chalet). « Lieux d’aisance », autre nom pour désigner la même chose, paraît moins loufoque, mais tout aussi désuet.
Les toilettes publiques sont nées avec la ceinture Fazyste. Bien sûr, latrines et pissoirs ont existé précédemment, mais c’est dans la seconde moitié du XIXe siècle qu’ils se multiplient, sous la poussée d’un hygiénisme triomphant. Décrétée en 1876, l’interdiction d’uriner sur la voie publique s’accompagne ainsi de la création de lieux réservés. Les édiles observent ce qui se fait à Lyon et à Vienne. Ils examinent les produits de la Compagnie nouvelle des chalets de nécessité pour la France et l’Etranger et importent des « urinoirs lumineux » de Paris. Ces édicules sont-ils ouverts à toutes et à tous ? Loin de là. L’espace public d’hier est discriminant : seules les promenades publiques accueillent des W.C. accessibles aux deux sexes.
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