Quatre jours de débats animés: le département du territoire tire un bilan positif des Rencontres du développement

Malgré le contexte sanitaire, les conférences et tables rondes ont suscité l’intérêt de plus de 700 personnes sur place, et près de 7000 personnes en ligne. Au total, huit thématiques majeures ont été discutées par une quarantaine d'intervenant-e-s venant d'horizons variés.

Le développement, une problématique multidimensionnelle

Le panel d’expert-e-s et de représentant-es-s de la société civile ont montré que la notion de développement ne pouvait pas s’appréhender sous un angle unique. Les échanges ont tous fait référence aux différentes thématiques étudiées, démontrant que les défis du développement ne pourront être relevés sans dépasser les approches sectorielles. La recherche de solutions à l'échelle de la région a également été maintes fois abordée, en particulier sur les questions de mobilité, de consommation, d'urbanisme et de transition écologique.

Un dialogue comme symbole de la volonté d’apaisement

Les thématiques particulièrement sensibles ont été abordées avec respect, à l'image des échanges sur le nombre limite d’habitant-e-s à Genève, soirée qui a lancé l'événement. Hasard du calendrier, la population genevoise a confirmé son attachement à une Genève ouverte en rejetant à plus de 68% l’initiative pour une immigration modérée. Ce résultat confirme que la maîtrise du développement territorial ne passera pas par une limitation démographique. La recherche de consensus ainsi que l'exigence d'une qualité urbaine et paysagère, à la fois partagée et mesurable, doivent être privilégiées.

Ces Rencontres du développement ont confirmé la nécessité d'entretenir et d'améliorer la culture du dialogue. Elles ont également souligné l'importance de sortir de l’entre-soi, de poser des questions simples et sans tabou, tout en acceptant que les réponses soient souvent complexes et variées.

C'est en ce sens que M. Antonio Hodgers, conseiller d'Etat, a invité l'association Sauvegarde Genève, par l'intermédiaire de M. Jean Hertzschuch président et co-fondateur, à élaborer un quartier urbain par exemple sur le périmètre des Crêts, au Petit-Saconnex, autour d’une densité moyenne de 1.2 IUS et dans le respect des lois fédérales et cantonales. Des moyens seront mis à disposition de cette association pour qu'elle puisse mener ce travail en toute autonomie. Les modalités de cet urbanisme "délégué" seront prochainement élaborées.

Enfin, les nombreuses questions du public et des internautes ont montré qu'il fallait trouver un autre imaginaire de développement, compatible avec les impératifs climatiques. Ce Green new deal doit s’appuyer sur un Green new dream. Tous les ateliers ont, à cet égard, eu en commun la nécessité de recréer les liens entre riverain-e-s et habitant-e-s, consommateurs et producteurs, constructeurs et utilisateurs, autorités et citoyens, pour créer une compréhension commune et des valeurs économiques, sociales, culturelles, naturelles, qui soient mieux partagées.