Le Grand Genève des courtes distances

Meyrin, Place de la Diversité © Carla Silva
Meyrin, Place de la Diversité © Carla Silva
L’office de l’urbanisme du Canton de Genève et le Grand Genève ont mandaté une étude visant à appliquer le concept de la ville du quart d'heure au territoire genevois. Il s'agit du premier diagnostic permettant de rendre compte de la distribution des équipements et services de proximité sur notre territoire et d'en évaluer les effets sur la mobilité.

La majorité des réflexions actuelles sur l’aménagement du territoire et l’urbanisme mettent en avant la nécessité de créer les nouvelles conditions de proximité. C’est notamment l'une des ambitions affichées par la démarche de Vision territoriale transfrontalière 2050, dans laquelle la ville ou le territoire des courtes distances doit constituer un axe central d’analyse et d’action. L'étude «Territoires des courtes distances : Diagnostic et enjeux pour le Canton de Genève et le Grand Genève» apporte ainsi une analyse concrète au niveau de l'agglomération et permet d'esquisser les premiers leviers d'actions.

Selon cette dernière, 80% de la population genevoise habite le territoire des courtes distances, soit un territoire assurant autonomie à ses résidents en termes d’accès à pied aux services et équipements nécessaires au quotidien : alimentation, santé, social, services, transports, loisirs, nature. A l'échelle de l'agglomération, ce chiffre tombe à 50%, illustrant une plus grande part de la population dépendante de la voiture pour les activités quotidiennes.

En effet, l'étude révèle à quel point la mobilité est plus vertueuse lorsque l'on se situe dans le territoire des courtes distances : on se déplace plus mais avec des modes moins polluants. Ainsi, les émissions de CO2 sont deux fois et demi plus importantes dans les territoires les moins bien équipés. Néanmoins, même dans les secteurs les mieux desservis en équipement de proximité, les émissions sont encore trop importantes au regard des objectifs de neutralité carbone.

Les leviers et les acteurs à mobiliser pour concrétiser le territoire des courtes distances varient en fonction des situations : dans les centre, il s’agit de considérer ces secteurs bien équipés comme une opportunité pour favoriser la marche et renforcer la qualité des espaces publics; dans les zones densément peuplées mais peu équipées, l'accès aux services peut être amélioré en impliquant les secteurs publics et privés. Les zones résidentielles (zone 5) sont un cas particulier puisqu'elles n'autorisent pas la présence d'équipement. Comme elles se trouvent en grande partie hors du territoire des courtes distances, il s'agira d'être attentif à leur densification et proposer des solutions ciblées. 

Afin d'avoir un aperçu de cette étude, nous vous invitons à consulter la synthèse, et pour une connaissance plus approfondie, le diagnostic entier.