mpox
1. L'essentiel en bref
Sur recommandation de l'OMS fin 2022, le terme « mpox » est désormais utilisé à la place de « variole du singe ».
Point de situation au 16 août 2024
Depuis quelques semaines, le continent africain fait face à une propagation importante d'une nouvelle souche de virus du Mpox "clade 1b". Des études sont en cours afin d’établir les risques de transmission et de complication de cette souche.
Le 14 août 2024, le directeur de l'OMS a annoncé le déclenchement d'une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d'alerte. L’objectif est de mobiliser des ressources et d’élever le niveau de vigilance afin de limiter la propagation du virus.
Le 15 août 2024, la Suède a déclaré un cas du nouveau variant Mpox, une première hors de l'Afrique.
Face à cette situation, l'équipe de l'office cantonal de la santé s’est mobilisée et assure le suivi de situation, en lien avec les autres organismes spécialisés.
A cette date, rien ne change à Genève. Aucun cas de mpox clade 1b n’a été détecté à ce jour et les recommandations en cours restent d’actualité, à savoir :
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contacter un professionnel ou une professionnelle de la santé sans délai en cas de suspicion d’infection mpox et de contact ou d’exposition à risque. En attendant, couvrir les lésions et éviter tout contact intime;
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se faire vacciner pour les personnes correspondant aux critères de vaccination (modalités de vaccination inchangées à ce jour).
La situation est réévaluée régulièrement et toute modification de recommandation sera indiquée sur ce site.
Le mpox (orthopoxvirose simienne, anciennement variole du singe) est une maladie infectieuse, causée par un virus qui se transmet de l'animal à l'humain et d'humain à humain.
Le mpox circule dans certaines régions d'Afrique de l’Ouest et d'Afrique centrale depuis les années 1970 (régions endémiques). En été 2022, une augmentation exceptionnelle d'infections par le virus mpox a été constatée dans le monde et en Suisse. Depuis l'automne 2022, les cas sont rares et sporadiques à Genève.
Le mpox est une maladie habituellement bénigne mais pas anodine. La maladie est dite bénigne parce que, dans le cadre de la flambée survenue en 2022, la plupart des malades se rétablissent en quelques semaines, sans traitement spécifique et sans hospitalisation. Elle n'est toutefois pas anodine parce que des personnes plus vulnérables peuvent développer une forme grave de la maladie, et parce que les personnes infectées peuvent éprouver des douleurs très importantes au niveau des lésions.
La transmission se fait principalement par contact direct et prolongée, avec les lésions de la peau (plaques rouges ou boutons) ou les liquides corporels d'une personne malade. Parfois la maladie se transmet par contacts indirects (draps, linges, etc.). Une personne infectée par le virus, qui n'a pas de symptôme, peut aussi être contagieuse.
On observe que la majorité des contaminations a lieu lors d'activités sexuelles, en particulier lorsque de multiples partenaires sexuels, nouveaux et/ou anonymes, sont impliqués.
Les personnes à risque de complications sont
- les femmes enceintes,
- les enfants en bas âge,
- les personnes âgées,
- les personnes avec un système immunitaire affaibli.
Les personnes infectées présentent généralement des symptômes grippaux (fièvre, ganglions enflés) et des lésions de la peau (plaques rouges ou boutons).
En cas de symptômes, contactez un médecin ou un centre de santé au plus vite et suivez leurs instructions. Vous pourriez être malade et contagieux.
Vous avez un test positif au mpox ? Selon vos symptômes et la localisation de vos lésions, et après évaluation des risques, votre médecin, appuyé par le service du médecin cantonal, vous adresse des recommandations adaptées et spécifiques. Vous devrez appliquer ces recommandations durant toute la période de contagiosité afin d'éviter de transmettre la maladie à d'autres personnes.
Pour éviter d'attraper la maladie, vous pouvez adapter vos pratiques, notamment en limitant le nombre de vos partenaires sexuels nouveaux et/ou anonymes.
La plupart des infections guérissent spontanément. Il n'y a donc en général pas besoin de traitement spécifique. Des médicaments contre la fièvre et les douleurs peuvent être donnés si besoin.
La vaccination contre le mpox est possible et recommandée aux personnes avec des pratiques sexuelles à risque. Si vous vous sentez concerné, vous pouvez contacter les centres qui proposent cette vaccination et qui évalueront votre situation.