Médiation en cas de conflit entre la population et la police
4. La médiation étape par étape
L'organe de médiation indépendante entre la population et la police (MIPP), anciennement "organe de médiation de la police", offre un espace neutre, indépendant et confidentiel où les différends entre la population et la police peuvent être résolus de manière constructive et non judiciaire.
Entretien individuel
Un membre de l'équipe du MIPP écoute individuellement les griefs des personnes en conflit. Il les renseigne sur le rôle du MIPP ainsi que sur les options disponibles dans leur situation.
Cette étape permet d'évaluer :
- la nature du conflit
- la capacité des personnes à entrer en discussion
- si la médiation est la solution appropriée.
Il arrive que cette première étape d'écoute attentive et de dialogue soit suffisante pour surmonter le différend.
Préparation de la médiation
Si la médiation est justifiée et que les parties opposées sont d'accord pour engager une médiation, le MIPP organise les modalités pratiques. Cela inclut l'accord de tous sur le principe de confidentialité et l'engagement de participer à la médiation de manière constructive.
Séance de médiation
Sous la direction d'une médiatrice ou d'un médiateur qualifié, les personnes en conflit se rencontrent dans un environnement neutre et bienveillant. La médiation facilite la communication, encourage l'écoute mutuelle et aide à clarifier les points de vue.
Les parties opposées explorent ensemble les problèmes, expriment leurs besoins et préoccupations, et travaillent à la recherche de solutions mutuellement acceptables.
Médiation navette
Si une des parties ne souhaite pas rencontrer l'autre dans le cadre de la médiation, le MIPP peut transmettre les questions, les doléances et les réponses aux personnes concernées. On parle alors de médiation navette.
Recommandations
Le MIPP répertorie anonymement les problématiques qui lui sont rapportées. Lorsque certaines situations conflictuelles sont récurrentes ou dans certains cas particuliers, le MIPP peut adresser des recommandations à la commandante de la police cantonale ou aux magistrates et magistrats communaux chargés de la sécurité dans le but d'améliorer les pratiques policières.