Qu'est-ce qu'un revêtement perméable ?
Un revêtement perméable est une alternative au revêtement traditionnel imperméable (enrobé ou béton) qui garantit des usages urbains tout en permettant à la pluie de s'infiltrer, recréant ainsi avec un cycle plus naturel de l'eau.
A l'échelle de la parcelle privée, ce type de revêtement peut être mis en place sur des places de stationnement, des chemins , des accès, des terrasses, plus généralement sur toute surface en dur.
Cette solution présente plusieurs avantages :
- Permettre à l'eau de s'infiltrer dans le sol ;
- Diminuer la quantité d'eau évacuée au réseau de canalisations ;
- En fonction du matériau choisi : permettre le développement d'une petite végétation ;
- En fonction du matériau choisi : diminuer l'effet d'îlot de chaleur.
Chemins de l'eau
Contrairement à un revêtement imperméable sur lequel la pluie ruisselle entièrement, un revêtement perméable permet par infiltration une circulation verticale de l'eau, plus proche de ce qui se passe dans la nature. En cas de forte pluie, ou lorsque le sol est saturé, l'eau ruisselle en surface et est soit, de préférence, connectée à un autre dispositif de gestion des eaux, soit raccordée à une canalisation.
Conditions de mise en œuvre
Pour une mise en œuvre optimale d'un revêtement perméable, il est important de respecter quelques aspects pratiques :
- Placer le revêtement perméable hors du domaine vital des arbres, traduit par un diamètre d'un mètre autour de la couronne ;
- En cas d'autres travaux sur la parcelle, réaliser le revêtement perméable après les travaux de gros œuvre pour éviter son colmatage par les fines ;
- Ne pas compacter le sol sous le revêtement perméable lors de sa mise en place, pour maintenir une bonne perméabilité à l'eau ;
- Privilégier une mise en oeuvre sur des surfaces relativement plates ou à faible pente (pente < 2,5%) ;
- Veiller à ce que le revêtement perméable choisi soit compatible aux besoins en déplacement des personnes à mobilité réduite (PMR) ;
- Eviter le recours au plastique.
Coupe-type
L'image ci-dessous présente une coupe schématique d'un revêtement perméable :
Revêtement et végétation
De nombreux types de revêtements sont disponibles auprès de différents fournisseurs. Le choix du matériau dépend de l'usage voulu, d'aspects esthétiques et de sa capacité à infiltrer l'eau.
Les grandes familles de revêtements possibles peuvent se résumer ainsi :
- Pavés ou dalles plus ou moins poreux avec des joints poreux ou engazonnés ;
- Dalles alvéolaires en béton ou en plastique ;
- Résine poreuse ;
- Gravillons ;
- Bétons et enrobés drainants.
Entretien
Le revêtement perméable est le plus efficace lorsque sa porosité est préservée. Pour cela, un entretien léger est recommandé : balayage, tonte, arrosage (premières années), ramassage des feuilles, etc.
Il faut veiller à ne pas déposer des matériaux fins tels que du sable, de la terre ou des déchets organiques sur le revêtement perméable, pour éviter son colmatage.
En hiver, le salage et le sablage du revêtement perméable sont fortement déconseillés.
Démarches administratives
Il n'est pas nécessaire de déposer une requête en autorisation de construire si la surface de revêtement perméable est inférieure à 150 m2.
Au-delà de 150 m2, une requête en autorisation de construire est nécessaire.
Références
Guide. Revêtements perméables des aménagements urbains : typologie et caractéristiques techniques (Plante&Cité)
Le jardin climatique (OFEV)
Gestion intégrée des eaux pluviales : guide technique de Loire Forez Agglo
Guide pratique pour la gestion des eaux pluviales en domaine privé (SDEA)
Méthode de gestion des eaux pluviales (Grand Lyon)
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