CATS OUTDOOR: des chats errants en meilleure santé et un précieux coup de pouce pour la biodiversité!

L'abandon et la multiplication des chats errants entraînent des risques pour la santé et la salubrité publique. Ces animaux sont généralement malades et mal nourris, constituant un enjeu de protection des animaux. Ils représentent également une menace pour la biodiversité locale et notamment pour leur cousin sauvage, le rarissime chat sylvestre. Tout en sensibilisant le public, la campagne CATS OUTDOOR a pour objectif de préserver le bien-être des chats domestiques livrés à eux-mêmes, la faune sauvage ainsi que la santé publique.

Dans le canton de Genève, l'association SOS Chats, la Société genevoise pour la protection des animaux (SGPA), la société genevoise des vétérinaires (SGV) et le service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV), prennent à cœur la problématique des chats errants depuis 2010. Aujourd'hui, ces quatre acteurs engagés en faveur du bien-être des animaux de compagnie se mobilisent dans le cadre de la campagne CATS OUTDOOR afin notamment de sensibiliser la population à l'abandon des chats, au risque sanitaire lié à leur reproduction incontrôlée et à la protection de la biodiversité. 

 

Chats errants
Chats errants

 

Limiter la multiplication des chats livrés à eux-mêmes

Le chat errant, ou haret, est un chat domestique qui vit loin de son domicile et de ses maîtres, pour répondre à ses instincts de chasseur… ou après avoir été abandonné. Pour la plupart non stérilisés, ces animaux se reproduisent de manière incontrôlée et sont totalement livrés à eux-mêmes ce qui est dommageable pour leur bien-être mais aussi pour la santé de la population. En effet, la présence sur le territoire de chats errants au statut vaccinal contre la rage inconnu peut représenter un risque sanitaire au vu de leurs contacts avec le milieu naturel.

CATS OUTDOOR: veiller au bien-être animal

Dans les faits, les chats errants sont souvent malades, souffrent de malnutrition et ne bénéficient pas de la protection d'un abri, quelles que soient les saisons. Dans le cadre du programme CATS OUTDOOR, ils sont momentanément capturés pour, dans le cas où ils ne sont ni enregistrés ni réclamés, être soignés, stérilisés ou castrés, vermifugés et vaccinés contre la rage par un vétérinaire. Ils sont aussi identifiés au moyen d'une puce électronique, enregistrés, dans la banque de données ANIS au nom de l'Etat de Genève. Après ces soins, ils sont relâchés à l'endroit même de leur capture, où ils sont régulièrement nourris par des bénévoles participant à la campagne.

Pour rappel, en Suisse, il est recommandé aux propriétaires de chats de faire identifier leur animal avec une puce électronique et l'enregistrer dans la banque de données ANIS, même si cela n'est pas une obligation légale. Le SCAV recommande également la stérilisation et la castration des chats de compagnie afin d'éviter toute reproduction incontrôlée.

Un espoir pour le rarissime chat sylvestre 

Depuis cette année, le projet CATS OUTDOOR intègre un nouvel objectif ambitieux: la sauvegarde du chat sylvestre, une espèce sauvage et indigène, très menacée. Autrefois persécuté et victime de la perte de son habitat, le chat sylvestre recolonise lentement son territoire et il est noté depuis quelques années dans les grands massifs du bassin genevois. Protégé par la loi et tirant parti de forêts gérées durablement, le chat sylvestre semblait sauvé… mais il pourrait à nouveau disparaitre par croisement avec les chats domestiques, beaucoup plus nombreux. Les premières analyses génétiques confirment l'intégrité des chats sylvestres genevois, mais aussi l'existence d'un risque réel dû à l'hybridation. Dès lors, la stérilisation des chats domestiques errants présents dans le milieu habité par le chat sylvestre constitue une mesure de protection très importante. En effet, compte tenu du comportement territorial des chats en général, la présence d'individus domestiques stérilisés permet de créer une zone tampon en dissuadant la venue d'autres chats domestiques et donc le risque d'hybridation avec l'espèce sauvage en danger. Ainsi, veiller au bien-être des chats domestiques en leur assurant des soins élémentaires est aussi la meilleure façon de protéger le rarissime chat sylvestre!

 

Chat sylvestre dans une forêt genevoise – Piège photo, automne 2021
Chat sylvestre dans une forêt genevoise – Piège photo, automne 2021

 

Contribuer au bien-être animal et protéger le chat sylvestre

IMPORTANT

  • Ne jamais abandonner son chat, et encore moins dans la nature. Lorsqu'il n'y a pas d'autres solutions, l'animal peut être amené à la SPA;
  • Autant que possible, stériliser son chat lorsque l'on vit à la campagne et, dans tous les cas, limiter ses sorties à proximité des grandes forêts;
  • Signaler les chats domestiques observés dans les grands massifs genevois: www.ge.ch/c/signaler-espèce 

Pour en savoir plus sur le Chat sylvestre

N'hésitez pas à faire connaître cet enjeu autour de vous et passez le message sur les mesures à prendre!

 

Pour toute information complémentaire:

  • A propos du bien-être des chats errants: M. Laurent Paoliello, directeur de la coopération et de la communication, DSPS, T. 079 935 86 75;
  • A propos des enjeux de la conservation du chat sylvestre: M. Gottlieb Dandliker, inspecteur de la faune, DT, 022 388 55 32 ou 079 240 83 49.