Plan d'actions du réseau routier (PARR)

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Le PARR a pour objectif de concentrer les flux majeurs sur les axes tangentiels, d'améliorer la sécurité pour tous les usagers, d'améliorer la fluidité des déplacements et de lutter contre le bruit routier.
INTRODUCTION

Le PARR 2024-2028 définit les études et réalisations en matière d’organisation, d’exploitation et d’infrastructures routières multimodales, traduisant l’action de l’État en réponses concrètes et opérationnelles pour la législature en cours. Plus précisément, ce plan propose des actions thématiques et des projets dont la finalité est de renforcer la sécurité et la fluidité de toutes les formes de déplacements sur les routes, pour répondre aux besoins de la population et de l’économie, conformément au programme de législature adopté par le Conseil d'État qui oriente l'action transversale entre les politiques publiques.

À la différence des autres planifications, consacrées à un seul mode de déplacement ou une seule thématique, ce plan d'actions est par essence multimodal et donc transversal: il concerne tous les usagers qui circulent et stationnent sur le domaine public routier. Les orientations du plan d’actions s’inscrivent en cohérence avec la stratégie de mobilité générale qui repose sur les axes suivants :

  • réduire la part du trafic individuel motorisé dans les déplacements;
  • offrir des alternatives pour sortir de la dépendance à la voiture individuelle motorisée;
  • accompagner les évolutions technologiques du parc de véhicules publics et privés;
  • induire, motiver et accompagner les changements de comportement.

Bien que la définition de la stratégie de mobilité soit une compétence cantonale, la mise en œuvre de ce plan ne pourra se faire par le Canton seul. En effet, le Canton partage avec les communes la propriété et la règlementation du domaine public en matière de voirie locale, alors que la Confédération reste compétente en matière de construction, d’exploitation et d’entretien des routes nationales. Ces responsabilités partagées invitent toutes les collectivités à entretenir une coopération saine pour trouver et déployer des solutions pragmatiques et efficaces. Cette coopération doit s’affirmer d’autant plus dans le contexte de l’agglomération transfrontalière, avec les autorités du Grand Genève. L’Office cantonal des transports (OCT) se présente comme un partenaire privilégié pour faciliter, accompagner, voire coordonner les démarches aux différentes étapes de planification, de réalisation et de règlementation du réseau routier.

Dans cette même logique, ce plan d’actions invite à favoriser le dialogue à tous les instants et tous les niveaux, en renforçant notamment la concertation avec la société civile (associations faîtières, locales, riverains) à toutes les étapes des projets. C’est une condition indispensable pour minimiser les risques d’opposition et éviter des procédures qui s’éternisent et paralysent le déploiement des solutions. Une plus grande agilité et flexibilité doivent aussi être privilégiées dans la recherche de réponse à l’évolution des besoins, notamment par le biais de tests et de projets-pilotes, ou en termes d’adaptation de l’exploitation du réseau routier en cas de pénurie d’énergie.

PRINCIPES GÉNÉRAUX

Sur la base des apports issus des consultations, les principes généraux suivants ont été définis pour le PARR 2024-2028:

  1. Structurer la circulation automobile en concentrant les flux majeurs sur les axes tangentiels (autoroute, ceinture urbaine), de sorte à réduire le trafic automobile, en particulier des pendulaires, qui pénètre et transite dans les centres urbains.
  2. Améliorer la sécurité pour tous les usagers, c’est un enjeu fondamental, à la fois commun à tous les plans d’actions des mobilités et spécifique au réseau routier en matière d’aménagement de l’infrastructure. Il s’agit en particulier d’améliorer la sécurité des modes actifs, dont les usagers sont les plus vulnérables.
  3. Améliorer la fluidité des déplacements, en particulier ceux des transports professionnels et des transports collectifs, en priorisant les flux selon les principes fixés par la LMCE, notamment par une régulation adaptée. Il est particulièrement nécessaire d’améliorer la vitesse commerciale des transports collectifs, qui est parmi les plus faibles en Suisse, par une priorisation dans le trafic et l’aménagement de voies réservées sur l’emprise routière.
  4. Lutter contre le bruit routier, de manière à mieux protéger la population contre les nuisances du trafic.
  5. Promouvoir le covoiturage et la mobilité partagée et soutenir le déploiement de solutions concrètes, sans exclure de modes de déplacement a priori, de sorte à privilégier une économie d’espace consommé sur les réseaux par les véhicules occupés par le conducteur, seul, et par les véhicules ventouses monopolisant les places de stationnement durant une grande partie de la journée.
OBJECTIFS THÉMATIQUES

Ces principes généraux ont ensuite été détaillés en objectifs thématiques :

  • Garantir l'attractivité multimodale de l'ensemble de l'agglomération pour répondre aux besoins du plus grand nombre
  1. Structurer la circulation automobile en améliorant l'efficacité du réseau tangentiel et en restreignant l'accès des pendulaires au centre-ville.
  2. Garantir l’accessibilité du trafic professionnel aux différents secteurs de l’agglomération.
  3. Favoriser les modes de déplacement les plus rapides et efficients.
  • Assurer la sécurité de tous les modes de déplacements
  1. Apaiser la circulation dans les zones LMCE (quartiers du cœur de l’agglomération et traversées de villages).
  2. Développer les aménagements améliorant la sécurité des usagers et notamment des plus vulnérables.
  • Préserver les secteurs densément habités des nuisances du trafic et améliorer la qualité de vie
  1. Apaiser les vitesses de circulation pour réduire les nuisances sonores et fluidifier le trafic.
  2. Diminuer les charges de trafic, en particulier le transit, dans l'hypercentre et les centres urbains et les reporter sur des axes structurants (autoroute, ceinture urbaine, etc.).
  3. Créer des interfaces multimodales efficaces, attractives et conviviales, favorisant le transfert modal.
  4. Développer des aménagements de l’espace public qui favorisent la qualité de vie dans les quartiers.