Objets archéologiques - Episode#3

La lampe à huile de Saint-Antoine

ANNUM NOVUM FAUSTUM FELICEM TIBI (« Que la nouvelle année te soit favorable et heureuse ! ») : voilà ce que vous aurait souhaité un Romain un 1er janvier, comme en témoigne ce fragment d’une lampe à huile du Ier siècle apr. J.-C., découvert à l’Esplanade Saint-Antoine (fig. 1).

On y reconnaît un bouclier portant le texte des vœux et, en-dessous, deux pièces de monnaie. L’une figure une Victoire ailée, l’autre une poignée de mains devant le caducée de Mercure, dieu du commerce. Le reste du décor peut être reconstitué d’après des exemplaires intacts (fig. 2). Une troisième monnaie représentait Janus, dieu du passage, qui a donné son nom au mois de janvier. Le bouclier était tenu par une Victoire ailée, dont le bras et une partie du drapé sont conservés sur notre fragment. La déesse, portant palme et épi, était entourée des étrennes que l’on s’échangeait au 1er janvier : outre les monnaies, des figues, des dattes, des pommes de pin et des gâteaux.

La lampe de l’Esplanade Saint-Antoine compta elle aussi au nombre des étrennes d’un-e habitant-e de Genève, il y a deux millénaires de cela. Jules César avait alors réformé le calendrier romain pour faire de janvier le premier mois de l’année.

 

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