La station du Plonjon est connue depuis 1854, elle a été signalée par Hippolyte-Jean Gosse. Elle se trouve à mi distance entre la jetée des Eaux-Vives et le port de la Nautique.
A la suite des premiers relevés de Louis Bondel, en hiver 1921, le site a été classé monument historique le 18 décembre 1923. Les vestiges conservés consistent dans les restes des fondations en bois des cabanes. Plusieurs villages ont été occupés au cours de plusieurs phases du Bronze final, entre 1060 et 858 av. J.-C. La surface des différents villages atteint environ un hectare. En 1985, un relevé précis, réalisé par l’Université de Genève, dénombre 1’620 pieux visibles en surface du sol. On estime entre 2000 et 2500 le nombre de pieux de bois encore présents. Depuis les observations de 1985, l’érosion importante provoquée par les tempêtes et le courant naturel provoque une lente mais inexorable disparition des vestiges. D’ici 50 ans la plupart des pilotis encore en place auront été arrachés ou usés par les vagues.
Le projet d’extension du port de la Nautique et celui de la plage des Eaux-vives menacent de recouvrir partiellement la station. Ces projets fournissent l’opportunité de conduire une fouille de sauvetage, qui permettra de sauvegarder la totalité des informations encore présentes sur ce site.
Pour aller plus loin
- Le "Projet Plonjon"
- Tribune de Genève, Fouille importante d'un site palafittique, 4 janvier 2018.
- Pierre Corboud, Deux villages préhistoriques fouillés sous la plage des Eaux-Vives : sous la plage, notre passé, Cercle genevois d'archéologie, 25 septembre 2018.
- Les sites palafittiques inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO