À Genève, le Conseil d’Etat a fixé comme objectif prioritaire de « renforcer les compétences en matière de santé dans les écoles et détecter les problèmes de santé chez les mineurs scolarisés au DIP ». Dès l’âge de 4 ans, les élèves bénéficient d'un dépistage gratuit des problèmes de vue et d’ouïe (comme pour la santé bucco-dentaire) afin de vérifier que les élèves sont tous en mesure de suivre correctement les apprentissages.
- Dépistage de la vue et de l'ouïe en milieu scolaire (E4)
Cette analyse montre notamment qu'en 2018-19, plus de 22'500 élèves de l'enseignement public et privé ont bénéficié d'un examen de la vue et/ou de l'audition, réalisé par l’unité Vue et ouïe. Un trouble sensoriel – non encore pris en charge – a été détecté chez 22% des élèves examinés (visuel pour 16% d'entre eux et auditif pour 9%). L'examen de dépistage des troubles visuels est plus souvent positif pour les élèves de milieu modeste ou allophones. En revanche, il n'y a pas de disparités sociales ou linguistiques concernant le dépistage des troubles auditifs.
- Diversité linguistique et sociale des élèves de l'enseignement public (B1)
En 2019, 45% des élèves scolarisés dans l’enseignement public obligatoire genevois sont allophones (contre 38% en 2000). Cette proportion varie de 14% (Avusy) à 59% (Vernier). Les élèves allophones sont sous-représentés dans les filières à exigences scolaires les plus élevées (36% en LS au CO et 35% dans la filière gymnasiale). Dans l'enseignement public, avoir une autre première langue que le français va cependant souvent de pair avec une origine sociale modeste. À origine sociale identique, l’impact de l’origine linguistique sur les parcours scolaires est très atténué.