Maladies et parasites des arbres et des plantes

2. Agriculture : organismes de quarantaine

Lors d'apparition de maladies particulièrement nuisibles pour nos cultures, des mesures sont ordonnées afin de les éradiquer de notre territoire. 

En cas de suspicion, vous avez l'obligation de l'annoncez aussitôt à la station phytosanitaire cantonale  T 022 388 71 71,  agriculture.ocan@etat.ge.ch

Feu bactérien

  • Le feu bactérien, qu'est-ce que c'est ?

Le feu bactérien est une maladie bactérienne (causée par Erwinia amylovora) particulièrement dangereuse et contagieuse qui noircit et déforme jusqu'à la mort les arbres fruitiers à pépins et les arbres et arbustes indigènes et ornementaux à pépins de la famille des rosacées. Il fait peser une menace non seulement sur les pommiers, poiriers et cognassiers des vergers commerciaux mais également les arbres fruitiers haute tige ou certaines plantes indigènes sensibles

  • Les plantes-hôtes

Les plantes touchées par la maladie, ou "plantes-hôtes" comprennent des représentants de la famille des rosacées. Outre les pommiers, poiriers et cognassiers, les plantes ornementales ou sauvages suivantes peuvent également être touchées par le feu bactérien : l’aubépine, tous les sorbiers, p. ex. le sorbier des oiseleurs ou l’alisier, l’amélanchier, les cotonéasters érigés de type C. salicifolius et rampants de type C. dammeri, le buisson ardent, le cognassier du Japon, le photinia et le néflier.

  • Lutte préventive

La lutte préventive est la plus efficace et la meilleure marché! En effet, il n'existe à ce jour aucun type de lutte satisfaisant pour combattre cette bactérie une fois les plantes infectées.

  • Aidez-nous à maintenir notre territoire exempt de cette maladie !

Afin de diminuer le risque pour les fruitiers commerciaux et arbres à haute-tige, l'arrachage préventif des plantes-hôtes ornementales permet de limiter le potentiel infectieux. Une obligation d'arrachage des cotonéasters est en vigueur sur la plupart du territoire du canton.

En outre, il est vivement recommandé d'éliminer un maximum des plante-hôtes à titre préventif et de les remplacer par des plantes insensibles au feu bactérien.

  • Mesures de veille

Les plante-hôtes doivent être contrôlées afin de dépister tous symptômes tel que desséchement de rameau, déformation en crosse, apparition d'exsudat ou desséchement des feuilles à partir du pétiole qui peuvent être causé par le feu bactérien. L'été est meilleure période pour ces contrôles.

Jaunisse

  • Qu'est-ce que la jaunisse ?

La définition «jaunisse» regroupe deux maladies à phytoplasmes : la Flavescence dorée et le Bois noir. Leurs symptômes sont identiques et seule une analyse diagnostique moléculaire complexe, au laboratoire, permet de les distinguer. On observe mieux les symptômes durant la période allant de la fin août à début novembre. Les souches infectées par la Flavescence dorée ou le Bois noir montrent des symptômes généraux suivants, qui sont variables selon l’endroit et le cépage:

- Enroulement, jaunissement ou rougissement des feuilles.

- Décolorations limitées aux nervures principales (sectorielles).

- Non aoûtement des rameaux, qui sont parfois fl asques et mous, ou aoûtement partiel.

- Dessèchement, fl étrissement ou absence de grappes.

- A terme, la mort du cep.

Afin d'éviter le développement de ces maladies, il faut : 

- Eviter ou retarder l’introduction de la maladie Flavescence dorée à Genève par du matériel infecté (plants de vigne, porte-greffes, greffons),

- Le cas échéant, détecter rapidement le ou les premiers foyers de Flavescence dorée afin d’empêcher sa propagation à l’ensemble du vignoble par le vecteur Scaphoïdeus titanus, qui est présent partout.

 

1. La Flavescence dorée

  • Transmission

La Flavescence dorée se transmet de cep à cep par un insecte vecteur, une cicadelle, Scaphoideus titanus. Cette cicadelle est inféodée à la vigne et transmet rapidement et facilement la maladie, pour autant qu’elle ait été préalablement acquis l’agent pathogène en se nourissant sur un cep malade. Ce vecteur provoque des foyers dans la parcelle qui peuvent se développer trés rapidement.

L’homme est également responsable de la dissémination de la Flavescence dorée par le transport de matériel végétal infecté, comme les porte-greffes qui sont des « porteurs sains »(Matériel végétal infecté mais qui n’exprime pas visuellement les symptômes) ou encore les plants de vigne.

  • Situation

Cette maladie est présente depuis 2004 au Tessin et depuis 2015 sur le canton de Vaud dans les régions de Blonay et la Tour-de-Peilz. Au Tessin de nouveaux foyers sont régulièrement découverts, ce qui démontre l’importance d’une lutte collective, bien coordonnée, mais surtout la nécessité d’intervenir rapidement.

Dès 2006 nous pouvons considérer que le vecteur de la Flavescence dorée est présent sur l’ensemble du territoire genevois.

Flavescence dorée à Genève

 

2. Le Bois noir

  • Transmission

Le seul vecteur connu du Bois noir est une cicadelle qui se nomme Hyalesthes obsoletus. Cette cicadelle n’est pas inféodée à la vigne et se trouve sur certaines adventices, favorisant les infections en bordure de parcelle. La recrudescence des problèmes de bois noir laisse supposer qu’il pourrait y avoir un ou plusieurs autres vecteurs.

L’homme est également responsable de la dissémination du Bois noir par le transport de matériel végétal infecté, comme les porte-greffes qui sont des « porteurs sains » (Matériel végétal infecté mais qui n’exprime pas visuellement les symptômes) ou encore les plants de vigne.

  • Situation

Le Bois noir est présent depuis longtemps dans toute la Suisse. Par le passé, cette maladie se rencontrait plutôt dans les vignes d’un certain âge et en bordure de parcelle. Depuis quelques années, nous en rencontrons en assez forte quantité dans les jeunes vignes (5 à 10 ans). Dans certaines régions de France, cette maladie devient plus problématique que la Flavescence dorée.

 

Bois noir à Genève

 

 

Pour annoncer ou pour obtenir plus d'informations sur la Flavescence dorée et le Bois noir, un formulaire est disponible. 

Sharka

La sharka est une maladie qui s'attaque au fruit à noyau. Cette maladie a été éradiquée de notre canton et de la Suisse dans les années 70. Cependant, par le biais de l'importation de plants porteur de ce virus, elle a été réintroduite récemment dans nos vergers.

Pour plus d'information, consultez le site de la Station de recherche Agroscope de Changins.

 

D'autres maladies sont observée de manière localisée en Suisse :

  • Monilinia fructicola (Valais) : Les symptômes sont identiques aux autres monilioses. Les cas suspects se reconnaissent lorsque les traitements ont été faits correctement et que la moniliose se développe tout de même. Il peut alors s'agir de Monilinia fructicola.
  • Xanthomonas (Valais)
Dernière mise à jour
25 février 2019

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