La légionellose

4. Légionellose : infos pour les professionnels de la santé

La légionellose est provoquée par certains types de bactéries du genre Legionella. A l’heure actuelle, les espèces connues sont au nombre de 53. L. pneumophila est responsable de 90% des maladies humaines. Parmi elles, le sérogroupe 1 représente 80% des L. pneumophila. Les autres espèces pathogènes pour l’homme sont essentiellement L. longbeachae, L. bozemanii et L. micdadei

Les deux principales présentations sont :

  • la maladie du légionnaire, la forme grave l'affection incluant une pneumonie
  • la fièvre de Pontiac, plus bénigne et sans pneumonie.


Diagnostic et traitement

Le traitement de la légionellose est d’autant plus efficace qu’il est mis en œuvre rapidement. Il est donc important que le diagnostic clinique de légionellose soit évoqué devant une symptomatologie compatible, et qu’une confirmation biologique soit effectuée au plus vite en cas de suspicion de légionellose.

La recherche de l’antigène urinaire permet un diagnostic rapide dès le début des symptômes. Il ne détecte toutefois que L. pneumophila sérogroupe 1 (> 80% des cas).

En cas de test négatif avec haute suspicion clinique, une PCR devrait être réalisée. Sous traitement antibiotique adapté (macrolides ou fluoroquinolones), l’évolution de la maladie est favorable dans la majorité des cas.

 

Maladie à déclaration obligatoire

La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire par : 

  • les laboratoires : dans les 7 jours au service du médecin cantonal (SMC) et à l'OFSP
  • les médecins cliniciens : dans les 7 jours au SMC uniquement. 
Les formulaires remplis doivent être envoyés au SMC sur la messagerie sécurisée mc-ge@hin.ch

Il est important que le médecin clinicien réalise, à l'aide du formulaire, une première investigation avec son patient concernant l'exposition. Les informations contenues dans ce formulaire d'analyse clinique permettent d'évaluer le risque de recontamination du patient et d'exposition d'autres personnes à la même source. 

Plusieurs éléments sont fondamentaux pour l'investigation :

  • Le nom et contact du patient ou d'un proche, pour compléter l'investigation au besoin.
  • Les facteurs de risque du patient. En fonction de ceux-ci, le SMC évalue le risque de recontamination du patient (personnes immunosupprimées) et peut ordonner des prélèvements dans certains lieux que le patient a fréquentés pour minimiser ce risque avant le retour à domicile du patient.
  • Le début de la manifestation. Cette information permet de remonter 14 jours avant la date des premiers symptômes lors de l'investigation.
  • L'exposition, pour laquelle une liste de 18 sources de contamination à risque est proposée dans le formulaire. 
     
Dernière mise à jour
4 mai 2023

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