Un Genevois ou une Genevoise sur deux dit souffrir du bruit.
Il dérange, indispose et rend malade, au point d’être identifié comme l’un des risques environnementaux majeurs pour notre santé. Les effets néfastes sur la qualité de nos cadres de vie, la santé et le bien-être de l‘être humain sont une préoccupation pour la population et les autorités
Un cap pour la gestion du bruit
Pour répondre à cet enjeu, la stratégie « Bruit 2030 » adoptée en 2021 donne un cap à la politique cantonale de protection contre le bruit pour contribuer à améliorer la qualité de vie, le bien-être et la santé de la population à l’horizon 2030.
Innovante et concrète, elle prévoit trois axes d'actions complémentaires.
Le bon bruit au bon endroit
Le premier axe de cette stratégie est sans doute le plus novateur : il vise à mieux documenter l'enjeu du bruit autour grâce à l'outil des "paysages sonores". L'enjeu est d'aller au-delà de ce que peuvent révéler les décibels pour appréhender une vision humaine et sensorielle plus complète de nos contextes sonores. Au service de la planification territoriale, cette approche vise à mieux relever les défis d’un espace urbain en plein développement, en différenciant et clarifiant les ambiances sonores qui le structurent.
Réduire les émissions sonores
Le deuxième axe met l'accent sur la réduction des émissions sonores à la source, notamment sur la question de la mobilité, avec une recherche de solutions ambitieuses et diversifiées. La lutte contre le bruit routier et le bruit des avions est identifiée comme une priorité dans ce domaine.
Piloter la coordination cantonale
La stratégie Bruit 2030 vise aussi à renforcer la gouvernance de cette politique publique, en assurant l’évolution souhaitée des bases légales cantonales ainsi que celle, indispensable, des outils et indicateurs de la représentation du bruit au service de l’information des citoyens et des planificateurs.
Des mesures opérationnelles aussi
Pour ancrer ces enjeux dans le quotidien de la population, la stratégie Bruit 2030 identifie aussi deux premières mesures opérationnelles prioritaires, ciblées sur le bruit routier en tant que principale cause de bruit dans le canton : le contrôle accru des véhicules bruyants et la promotion des pneus silencieux.
Un plan pour passer à l'action
Le Plan bruit 2022-2030, première partie, adopté en 2024 s'inscrit dans cette ligne et propose des actions concrètes pour maîtriser les nuisances sonores et prendre en compte la qualité sonore des espaces ouverts.
Il développe 22 actions majoritairement opérationnelles, comme, le déploiement de radars routiers anti-bruit pour agir activement contre les excès sonores sur la route. Ce plan propose aussi de travailler à une meilleure maîtrise de l'environnement sonore du canton au moyen de solutions novatrices, comme l'évaluation de mesures architecturales atténuant les nuisances en extérieur.
Pour traiter efficacement de ces principaux enjeux sonores, ce Plan bruit est fondamentalement transversal associe l'ensemble des parties prenantes concernées.
Un cadre pour une meilleure maîtrise des nuisances sonores
Avec ces outils, Genève dispose d'un cadre pour mettre en oeuvre des mesures favorisant une ambiance
sonore de qualité en ville et dans les secteurs les plus exposés pour préserver la santé publique. Intégrant des leviers complémentaires, avec à la fois des actions opérationnelles et des dispositions visant des évolutions à l'échelle des fondamentaux de notre territoire, la stratégie « Bruit 2030 » et le « Plan Bruit 2022-2030 » qui lui est associé doivent ainsi permettre une meilleure maîtrise des nuisances sonores qui affectent la qualité de vie des habitantes et habitants de notre canton.
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- Bruit 2030, stratégie cantonale de protection contre le bruit
- Plan bruit 2022-2030, première partie
- Présentation du Plan Bruit 2022-2030 - "Jeudi de l'environnement" du 2 octobre 2025