Vote par Internet : l'interface convainc les Genevois

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Date de publication
22 mars 2002
L'essayer, c'est l'adopter ! Les 449 participants au test de vote par Internet organisé en décembre dernier ont plébiscité ce mode de scrutin. Les avis favorables sont plus nombreux à l'issue du test qu'à son début, signe que les réticences sont largement d'ordre psychologique. La création d'un espace citoyen sur Internet est souhaité.

Le vote par Internet répond-il à un besoin ? L'application développée à Genève dans le cadre du projet-pilote fédéral est-elle fonctionnelle ? Ces deux questions qui étaient au cœur du test réalisé du 3 au 21 décembre dernier dans les locaux du service des passeports 1 , ont trouvé une réponse largement positive.

Les sondages et études préliminaires, notamment l'ouvrage " Voter par Internet ? Le projet de e-voting dans le canton de Genève dans une perspective socio-politique et juridique " 2 avaient permis de répondre positivement à la première question, de manière théorique. Quant à l'interface, il n'avait été testé qu'auprès de quelques dizaines de collaborateurs de l'Etat, à satisfaction.

Le dépouillement par les collaborateurs du Centre d'études et de documentation sur la démocratie directe (c2d) de l'Université de Genève des questionnaires du test de décembre révèle que le vote par Internet gagne à être connu. Si 85% des utilisateurs d'Internet interrogées par téléphone entre février et mars 2001 pour l'étude " Voter par Internet ? " étaient favorables ou très favorables à ce mode de scrutin, ce pourcentage monte à 92% pour l'échantillon de décembre 2001 - et même à 96% après l'utilisation de l'interface de vote. A l'inverse, le pourcentage de personnes totalement opposées au vote en ligne a baissé de 2% avant utilisation de l'interface à 1% après.

Un mode de scrutin qui plaît devrait permettre d'augmenter le taux de participation. Là aussi, le test de décembre a confirmé, en les renforçant, les tendances apparues lors du sondage téléphonique de début 2001. Il y a un an, 55% des utilisateurs d'Internet ne participant que parfois ou jamais aux scrutins estimaient que le vote par Internet les inciterait à voter plus souvent. Expérience faite, ce sont 76% de cette même catégorie de personnes ayant utilisé l'interface qui affirment qu'elles voteraient plus si ce mode de scrutin était mis à leur disposition.

Le processus de vote électronique en général a été jugé " clair " ou " très clair " par 94% de l'échantillon. Les points les moins évidents pour l'utilisateur sont les indications sur la configuration technique requise et sur la certification du site (claires ou très claires pour 78% des participants).

Les améliorations souhaitées par les participants vont dans le sens de la création d'un espace citoyen sur Internet. Cet espace réunirait des liens vers les sites des partis politiques et des pouvoirs publics, on pourrait y contacter les autorités par e-mail et il comporterait un forum de discussion. Ces suggestions seront intégrées aux développements futurs de l'application, réalisés par le Centre des technologies de l'information (CTI), sous la conduite de la Chancellerie d'Etat.

  1. L'échantillon, représentatif de la population genevoise de nationalité suisse, ne comprenait que des personnes utilisant déjà Internet.
  2. "Voter par Internet ? Le projet de e-voting dans le canton de Genève dans une perspective socio-politique et juridique", par Andreas Auer et Alexander Trechsel, directeur et vice-directeur du c2d. Cette étude est disponible sur le site web de l'Etat, à l'adresse : ge.ch/chancellerie/communiques/2002/doc/20020322_voter_par_internet.pdf

Information
Chancellerie d'Etat

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Date de publication
22 mars 2002