Aujourd'hui encore trop de citoyennes et de citoyens ne connaissent pas l'organe de médiation de la police (OMP) ou renoncent à le solliciter, soit parce qu'ils se disent que c'est inutile, soit parce qu'ils sont réticents à se retrouver face à face à un membre de la police ou encore parce que qu'ils craignent des représailles. De leur côté, les membres de la police n'ont quasiment pas recours à l'OMP, préférant les voies judiciaires en cas de conflit. Cette situation est regrettable car toute situation reçue à l'OMP est répertoriée et permet dans des cas de récurrence de faire remonter les pratiques problématiques ou qui sont les plus susceptibles de provoquer des conflits. Faire part à l'OMP de son expérience n'aboutit pas forcément à une rencontre mais permet au moins d'enrichir les informations de l'OMP qui pourront servir à la prévention et l'amélioration des pratiques.
Rattaché au secrétariat général du département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS), l'OMP est aujourd'hui, en, Suisse le seul organe expressément dédié aux litiges entre la population et la police. L'organe reçoit directement les doléances, porte un regard extérieur sur l'institution de la police, échange avec sa direction et peut lui faire des recommandations.
Le rapport d'activité 2021 de l'OMP reflète le travail de l'organe durant l'année passée, notamment sur les médiations déléguées par le Tribunal des mineurs et le Ministère public, sur l'étude comparative des organes de surveillance de la police au niveau européen dont fait partie l'OMP, ainsi qu'une analyse sur les fouilles corporelles et sur le refus de prendre des plaintes dans les postes.
Rapport d'activité 2021 de l'organe de médiation de la police