Première en Suisse : une stratégie cantonale pour la qualité de l'air

Première en Suisse : une stratégie cantonale pour la qualité de l'air
Première en Suisse : une stratégie cantonale pour la qualité de l'air
Alors que le dispositif cantonal de lutte contre les pics de pollution s'est récemment renforcé, Genève se dote aujourd'hui d'un nouvel outil innovant pour agir plus efficacement à la source de cette pollution. La "Stratégie de protection de l'air 2030" définit ainsi dans ce domaine des axes d'actions prioritaires et, pour la première fois, des objectifs chiffrés en termes de réduction des polluants. Situé au cœur d'une agglomération urbanisée et dynamique, notre canton n'échappe pas aux méfaits de la pollution de l'air. Venir à bout de cette nuisance pour la santé de la population est un défi auquel Genève est confronté de longue date et qui implique des mesures consolidées.

A Genève, la qualité de l'air n'est pas satisfaisante, car les concentrations de certains polluants dépassent par épisodes les niveaux prescrits par la loi et portent atteinte à la santé de la population. C'est pourquoi le canton dispose de plusieurs instruments opérationnels qui lui permettent d'agir à l'encontre de la pollution atmosphérique. Ainsi, un dispositif anti-smog, récemment renforcé, est appliqué en période de pic de pollution pour limiter les atteintes à la santé, tandis que le Plan de mesures OPAir, périodiquement révisé, organise la mise en œuvre de mesures ciblant les émissions polluantes.

Pour augmenter encore la cohérence des actions entreprises en faveur de la qualité de l'air, notamment sur le long terme, le Canton de Genève se dote aujourd'hui d'un nouvel outil directeur : la Stratégie de protection de l'air 2030.   "Protéger efficacement et durablement la population, c'est là tout l'objectif de cette stratégie unique en Suisse qui traduit la volonté affirmée de Genève de relever ce défi important" a déclaré M. Luc Barthassat, conseiller d'Etat chargé du département de l'environnement, des transports et de l'agriculture lors de la présentation du document à la presse.

Fédérer toutes les actions

Approuvée par le Conseil d'Etat, cette stratégie cantonale est une première en Suisse. Elle vise à réduire durablement la pollution atmosphérique à sa source. Ce document définit à cet effet une vision à long terme permettant de fédérer les actions de l'ensemble des politiques publiques liées à la protection de l'air, aussi bien dans le domaine de l'environnement, de l'énergie, des transports, de l'urbanisme, de la santé ou de la promotion économique.

Des objectifs de réduction de la pollution chiffrés 

Volontariste et innovante, la Stratégie de protection de l'air 2030 intègre pour la première fois, des objectifs chiffrés en termes de réduction des polluants.  Elle vise ainsi pour Genève une diminution de 50% des émissions d'oxydes d'azote et de 18% des particules fines en 2030 par rapport aux références de 2005.

Pour atteindre ces objectifs, ses axes d'actions stratégiques ciblent notamment les activités à l'origine de la pollution de l'air – les chauffages, le secteur industriel et artisanal, le trafic routier – mais aussi des domaines plus transversaux.

Ainsi, elle prévoit d'agir auprès de la Confédération pour l'inciter à renforcer les mesures qui sont de sa compétence - par exemple, en prévoyant des critères d'homologation plus stricts pour les véhicules les plus polluants, ou encore en limitant les émissions issues du trafic aérien. De plus, elle encourage le développement d'une gestion de l'air à l'échelle transfrontalière, avec la constitution d'un plan d'actions régional et une coordination technique partagée.

La Stratégie de protection de l'air 2030 dote ainsi Genève d'un dispositif consolidé permettant de renforcer les mesures qui seront entreprises durant les 15 années à venir pour agir à l'encontre de la pollution de l'air.

Préserver la santé de la population genevoise

Classée comme cancérogène par l'Organisation mondiale de la Santé, la pollution de l'air peut entraîner une diminution de la fonction pulmonaire, ainsi que l'apparition ou l'aggravation d'affections respiratoires et de problèmes cardiovasculaires. Dans notre pays, elle cause aujourd'hui 3'500 à 4'000 décès prématurés par an, soit 6% de l'ensemble des décès.

"Considérant que toute réduction de la pollution de l'air a des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être de la population, cette stratégie est un pas important qui va dans la bonne direction. Il faudra cependant  veiller à ne pas s'arrêter en si bon chemin et poursuivre les efforts à tous les niveaux", a souligné M. Mauro Poggia, conseiller d'Etat chargé du département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé. "Elle reflète un engagement fort en faveur de la santé de la population, tout en conciliant les impératifs de développement du canton", a complété le magistrat.

Dossier de presse

 

Contacts médias

M. Luc Barthassat, conseiller d’Etat chargé du DETA, par l’intermédiaire de M. Thomas Putallaz, secrétaire général adjoint  +41 (0)79 417 09 69 ;

M. Mauro Poggia, conseiller d’Etat chargé du DEAS, par l’intermédiaire de M. Laurent Paoliello, secrétaire général adjoint chargé de la communication +41 (0)22 327 92 04, +41 (0) 79 935 86 75