Selon cet indicateur, dans les cinq dernières années, près de trois personnes sur dix en Suisse déclarent avoir été victime de discrimination. En 2023, les principaux motifs de discrimination étaient la nationalité, la langue, le sexe, l’origine ethnique ou le nom. On constate que les personnes issues de la migration sont particulièrement visées. Les discriminations ont lieu le plus souvent au travail et dans le recherche d’un emploi, dans l’espace public, dans le milieu éducatif (école et formations) et dans l'administration publique.
Les formes de discrimination les plus mentionnées par les victimes sont l’exclusion et l’absence de considération, la moquerie, la violence verbale et les menaces, ainsi que le mobbing et la rétention d’information. Alors qu’un quart des victimes ne connaissent pas leur agresseur, dans plus d’un cas sur dix, la personne auteure est un ou une collègue de travail et presque aussi fréquemment, il s’agit d’une personne supérieure hiérarchiquement.
Parmi les victimes de discrimination, huit personnes sur dix déclarent que l’incident a eu des conséquences sur leur vie : sentiment d’être moins à sa place dans la société, relations détérioriées, lieux ou situations évités, atteinte à la santé ou non accès à un poste, un logement ou une prestation.