Il est donc nécessaire de clarifier certains points de manière factuelle et de rappeler aux médias que la Police est à disposition pour vérifier les données sur lesquelles elle dispose d’informations recueillies de manière scientifique.
Cambriolages
Ils ont fortement diminué ces dix dernières années grâce à une action collective :
- ️ Renforcement de la police judiciaire
- ️ Coopération entre communes et polices cantonale et municipales
- ️ Implication des habitants dans la prévention, et appui des nouvelles technologies (alarmes, vidéosurveillance, etc.).
Résultat : même si les formes de criminalité ont évolué (cyberarnaques, faux banquiers, faux policiers, vols de bijoux ou de montres), globalement, les chiffres sont plus bas qu’autrefois :
- Environ 10 cas de home-jacking par an, parmi 250 à 300 brigandages toutes catégories confondues
- L'élucidation des brigandages en 2024 est de 52.6%
- 15 000 à 16 000 vols commis chaque année
- Près de 3 000 escroqueries recensées.
Ainsi, en 2024, le taux de vols par effraction ou introduction clandestine pour Genève est de 6.1 pour mille. Contrairement à ce qui a été relayé dans certains médias, ce n’est pas le taux le plus élevé de Suisse (en comparaison - BS : 10.5 et VD : 7.7).
- GE : Statistique policière de la criminalité 2024 - rapport genevois
- CH : Statistique policière de la criminalité (SPC)
Home-jacking
Il s’agit effectivement d’un phénomène nouveau où l’usage de la violence peut être très important et choquant dans les situations d’agressions à son propre lieu de domicile. Il est vrai que sur la base de données relatives à quelques mois, et à un phénomène bien spécifique, les variations peuvent être significatives. Mais on parle d'une dizaine de cas annuels à mettre en perspective avec les autres actes criminels.
Mais comme l’a dit la conseillère d'Etat, Carole-Anne Kast, dans son intervention au Grand Conseil du 29 août 2025 (Grand Conseil de Genève - Mémorial) : «C’est une dizaine de cas de trop, mais nous sommes plus forts aujourd’hui qu’hier. La prévention et l’enquête s’adaptent continuellement, et la société aussi.» :
- Les forces de police concentrent déjà leurs moyens sur les filières criminelles organisées
- L’extension des dispositifs LAPI (lecteurs de plaques d’immatriculation) est en cours de réflexion, mais nécessite une base légale claire
- Les communes peuvent déjà installer des caméras de vidéosurveillance conformément à la LIPAD
- Et pour signaler tout incident, le 117 reste l’outil le plus rapide et efficace, disponible 24h/24.
La sécurité, c’est l’affaire de toutes et de tous — Etat, communes et population. Ensemble, nous continuons à rendre la tâche plus difficile aux criminels.