Des actions importantes pour la faune piscicole
Genève bénéficie d'une grande diversité des espèces piscicoles. Des résultats qui sont le fruit des travaux d'envergure entrepris par l'Etat pour la bonne santé et la qualité des cours d'eaux. Outre le rétablissement de rives plus naturelles, le département continue à mener à bien des actions pour l'amélioration de la vie et la reproduction des poissons. Le ruisseau de Pralie, petit affluent de l'Allondon, sera réaménagé pour l'habitat et la reproduction naturelle de la truite fario. Plus en aval, c'est dans l'Allondon que des blocs de la rive seront déplacés afin de favoriser l'habitat piscicole.
Les actions de repeuplement en truitelles continuent. L'année dernière, 30'000 alevins de truites ont été répartis sur 6 km de l'Allondon. Des opérations qui seront reconduites dans l'Aire, la Seymaz et l'Allondon pour les trois prochaines années afin de redynamiser des populations fragiles de truites.
Un nouveau règlement de terrain
Cette année 2017 marque l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement sur la pêche, fruit d'un travail concerté entre la Commission de de la Pêche (CP) et le département de l'environnement, des transports et de l'agriculture. Un règlement au texte harmonisé et qui prend davantage compte de la réalité du terrain. Pour offrir une meilleure lecture à ses détenteurs, le carnet de pêche a été lui aussi remanié. Des mesures qui faciliteront l'activité des pêcheurs et qui optimiseront la récolte d'informations à des fins scientifiques.
La pêche à l'écrevisse non indigène autorisée
Grande nouveauté en 2017 : la pêche à l'écrevisse américaine est autorisée dans l'Arve, le Rhône, la Drize et la Seymaz, à l'instar du Lac Léman dans lequel elle est pratiquée depuis plus de dix ans. Présente depuis les années 80 dans les cours d'eau genevois, l'écrevisse américaine - particulièrement appréciée des gastronomes - est considérée comme une espèce envahissante qui menace certaines espèces indigènes. Permettre son prélèvement est une manière d'allier l'utile à l'agréable.
Pour tout complément d'information
M. Alexandre Wisard, directeur du service du lac, de la renaturation des cours d'eau et de la pêche, DETA, + 41 22 546 74 50
La pêche en rivière : informations pratiques
La pêche en rivière est ouverte dans tous les cours d'eau du canton le 4 mars 2017, à l'exception des tronçons limitrophes avec la France sur la Versoix, l'Allondon, la Laire, le Foron et l'Hermance qui eux ouvriront le 11 mars 2017 jusqu'au 30 septembre inclus. Par ailleurs, sur les secteurs urbains du Rhône (du barrage de Verbois au pont du Mont-Blanc) et sur les secteurs de l'Arve, la pêche de la truite pourra se poursuivre jusqu'au 30 novembre 2017. Par contre, sur le secteur du Rhône situé à l’aval du barrage de Verbois jusqu’au pont de la Plaine, elle fermera le 31 octobre 2017.
Les poissons ne peuvent être conservés que s'ils atteignent la taille minimale de capture suivante :
- Truites : De 25 à 35 cm selon le cours d'eau et le secteur
- Ombre de rivière : 35 cm
- Brochet : 45 cm identique au Léman
- Perche : Toutes les perches doivent être conservées même si leur taille est inférieure à 15 cm comme sur le Léman
Les prises de truites par pêcheur sont limitées à 3 pièces par jour et 10 par mois dans le canton, sauf dans la Versoix, l'Allondon et la Drize où seules 2 truites par jour et par cours d'eau peuvent être conservées, avec un maximum de 10 truites par an et par cours d'eau.
Encore vulnérables, les ombres de rivière de l'Allondon sont complètement protégés sur tout le linéaire du cours d’eau. Sur la Versoix, ils sont protégés sur le secteur 13 (de l’embouchure dans le Léman à la prise d'eau du canal des Usiniers). Dans le Rhône et dans l'Arve, ils peuvent être pêchés à partir du 6 mai 2017 et conservé que s'ils ont atteint la taille légale de 35 cm.
La capture des écrevisses non indigènes (dites « américaines ») est autorisée au moyen de maximum 3 nasses de 30 litres ou de 6 balances à écrevisses d'un diamètre de maximum 50 cm, dans le Rhône, l'Arve, la Drize et la Seymaz. Ces engins de pêche devront porter le nom de leur propriétaire et être surveillés par ce dernier.
Un permis de pêche coûte 80 F pour toute la saison ou 20 F pour une journée (ces derniers sont dorénavant délivrés dès le 1er avril).
Le guichet pour l'obtention d'un permis se trouve à la DGEau, rue David-Dufour 5 (7ème étage). Il est ouvert de 9h à 12h. Pour obtenir un permis annuel, les nouveaux pêcheurs doivent être titulaires d'une attestation de compétence (SANA) délivrée à l'issue d'un cours de formation d'une demi-journée.
Les pêcheurs contribuent à une meilleure connaissance des poissons - et donc à leur gestion - en transmettant toutes les données relatives à leurs prises, y compris les marquages observés (nageoire adipeuse coupée, par exemple), par le biais de leur carnet de pêche. Les infractions doivent être communiquées aux gardes de l'environnement au tél. 022 388 55 00, tandis que les cas de pollutions doivent être signalés au SIS au tél. 118.