Chaque année, la Journée internationale pour l'élimination des violences sexistes et sexuelles du 25 novembre marque un temps fort des mobilisations pour la promotion de l'égalité et la défense des droits des femmes et des minorités de genre, tant au niveau local qu'international. Encore aujourd'hui, en Suisse comme ailleurs, le sexisme tue. Les violences sexistes et sexuelles s'inscrivent dans un continuum : quelle que soit la forme qu'elles prennent, elles ne sont jamais anodines.
Publiée en 2025 par le Bureau de promotion de l'égalité et de prévention des violences (BPEV), l’enquête Iceberg, inédite en Suisse, permet de mesurer la part invisible des violences sexistes, sexuelles, domestiques et LGBTIQ+phobes, ainsi que leur impact sur la santé et la vie sociale des victimes. Les résultats sont édifiants, tant par l’ampleur des violences que par l’importance de leurs conséquences. Ainsi, au cours de leur vie adulte, 36% des femmes et 44% des personnes lesbiennes, gays, bi et/ou non binaires ont été confrontées à une violence sexiste, sexuelle ou LGBTIQ+phobe sur leur lieu de travail. Et une femme sur dix à Genève a déjà quitté son emploi à la suite de violences. Dans l’espace public aussi, les violences sont massives : plus de trois quarts des jeunes femmes de 18 à 24 ans ont vécu des violences au cours des douze derniers mois. Enfin, dans la sphère intime, plus d’une femme sur dix déclare avoir été violée par un partenaire ou un ex-partenaire.
Agir ensemble pour éliminer les violences sexistes et sexuelles
Bien que l'ampleur du phénomène et ses causes structurelles puissent sembler décourageantes, des progrès sont possibles. Pour Nathalie Fontanet, Conseillère d'Etat, « que l’on en soit victime, témoin, ou même auteur, les violences sexistes et sexuelles nous concernent toutes et tous. Les faire cesser relève de notre responsabilité collective ». Alfonso Gomez, Maire, ajoute que « chaque action a son importance. Pour faire avancer l’égalité, il est avant tout nécessaire que l’ensemble de la société se mobilise. Dans ce cadre, les hommes ont un rôle actif à jouer ».
Une campagne pour sensibiliser et mobiliser
À Genève, le canton, la Ville et une coalition d’une quarantaine de partenaires se rassemblent autour de la 3e édition de cette campagne. A travers cette opération conjointe, le réseau genevois met l’accent sur la responsabilité collective, en s'adressant de manière directe à toutes les personnes concernées, qu'elles subissent, exercent ou soient témoins de violences. Les différents messages diffusés encouragent le grand public à s'engager, les victimes à se sentir soutenues, et les auteurs à se remettre en question. Ils légitiment également l'action des témoins face aux violences sexistes et sexuelles.
Un programme riche et diversifié, s’adressant à différents publics
Au programme, des performances, rencontres, projections, tables rondes, ateliers et actions symboliques seront proposées durant 3 semaines à la population pour s’informer, réfléchir, se renforcer ou encore se recueillir.
Coup d’envoi le jeudi 13 novembre, dès 18h30, au Groove, avec une table ronde intitulée « Soumission chimique et violences sexuelles : enjeux et décryptage » suivie dès 21h00 d’une soirée YES WE CARE ! mettant à l’honneur une programmation d’artistes locales. Cet événement marquera également le lancement officiel du projet de Team Care professionnelle de l’association We Can Dance iT, pour une fête plus inclusive, plus sûre et plus solidaire.
La clôture de la campagne aura lieu le dimanche 30 novembre, avec la cérémonie d’hommage aux victimes de féminicides en Suisse, organisée par l’association Soroptimist dès 17h00 aux Bains des Pâquis, en présence des autorités cantonales et communales ainsi que d’ONU Femmes.
Des ressources en ligne pour s’informer et agir
En parallèle, le site internet de la campagne constitue une véritable "boîte à outils" accessible tout au long de l'année. Il héberge non seulement la programmation de cette édition, mais propose aussi des ressources pratiques pour obtenir de l'aide face aux différentes formes de violences ou pour s’informer. Il recense de nombreux programmes et outils de prévention, et propose également des statistiques, un lexique et une bibliographie.
Pour en savoir plus : 25novembre-geneve.ch
Mme Nathalie Fontanet, Conseillère d'Etat, par l'intermédiaire de Mme Tatiana Oddo Clerc ou de M. Dejan Nikolic, secrétaires généraux adjoints chargés de communication, DF, T. 076 527 73 17 ou 079 416 84 10.
M. Alfonso Gomez, Maire de Genève, en contactant Mme Anne Bonvin Bonfanti, conseillère de direction en charge de la communication, DFEL, anne.bonvin-bonfanti@geneve.ch, 079 594 14 92.