DescriptifLa pandémie de COVID-19 est une situation inédite à l'échelle mondiale. Dans sa gestion, une série de politiques et de mesures sont prises par les gouvernements nationaux et les autorités sanitaires. Ces mesures entraînent d'importants changements dans la vie quotidienne des populations, ainsi que pour l'activité et l'organisation des entreprises.
Dans ces circonstances, nous avons vu émerger de nouveaux modes de travail et de nouvelles pratiques organisationnelles dans les entreprises privées et les institutions publiques, impliquant le travail à distance, l'éclatement des équipes de travail, de nouvelles formes de communication et l'effacement des frontières entre vie professionnelle et vie privée, entre autres. Tout cela a un impact avéré sur la santé mentale des travailleur-euse-s concerné-e-s. Pour celles et ceux qui sont en première ligne, travaillant dans le secteur socio-sanitaire, dans la production de biens et de services essentiels, la livraison et le transport ou encore dans le domaine de la sûreté et la sécurité des populations, l'augmentation de la durée et de la charge de travail associées souvent à la peur d'être contaminé-e-s au travail, sont à l'origine de répercussions physiques et psychologiques.
Le risque infectieux, qui a toujours été un enjeu de santé publique et de santé au travail dans le milieu sanitaire, est devenu un enjeu essentiel pour un ensemble de secteurs d'activité (commerce, transport, restauration…) qui ont dû s'adapter à de nouvelles exigences en matière de protection de la santé du personnel et du public. Tout cela a impliqué l'adoption de nouvelles démarches préventives.
En Suisse, la protection de la population et la réduction des conséquences de la propagation du coronavirus reposent sur la coordination étroite entre la Confédération et les cantons, sur le travail des spécialistes en santé publique dans l'évaluation de la situation et la définition de mesures. Les actions préventives en milieux professionnels participent, quant à elles, à la stratégie de gestion de la situation sanitaire, s'inscrivant également dans le cadre légal qui prévoit l'obligation pour l'employeur de prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger la santé de ses travailleur-euse-s (art. 6 de la loi sur le travail). Dans ce contexte d'épidémie, la définition de mesures particulières au sein des entreprises s'appuie sur des approches et méthodes croisées de santé publique et de santé au travail, intégrant des concepts, des principes et des pratiques ancrés dans ces deux domaines, tels que la prise en compte de données épidémiologiques (santé publique) et l'application du principe STOP (santé et sécurité au travail).
ObjectifLors de ce colloque, en s'appuyant sur l'exemple de la pandémie de COVID-19, il s'agira notamment d'aborder:
• l'impact des nouvelles conditions de travail engendrées par la situation de crise sur la santé au travail et la santé publique (santé mentale, santé physique);
• la protection de la santé au travail contre les risques nouveaux et émergents (organisationnels, infectieux…);
• les retours d'expérience et les leviers d'action pour mieux articuler santé publique et santé au travail.
Dates des sessions

vendredi 12 novembre 2021 (08:00-17:30)