Les immeubles des Organisations internationales à Genève : la découverte d’un patrimoine d’exception

Jean Tschumi architecte, concours pour le siège de l'OMS, 1960 / © Archives OMS-WHO, Genève
Jean Tschumi architecte, concours pour le siège de l'OMS, 1960 / © Archives OMS-WHO, Genève

Invitation à la conférence

Les immeubles des Organisations internationales à Genève : la découverte d’un patrimoine d’exception

Samedi 14 avril de 12h00 à 13h00

Cet événement se déroule dans le cadre de l'exposition publique "Geneva's major urban projects"

Centre de Conférences de Varembé (FIPOI), 9-11 Rue de Varembé - 1202 Genève

 

Franz Graf, Giulia Marino
Laboratoire des techniques et de la sauvegarde de l’architecture moderne – TSAM
École polytechnique fédérale de Lausanne – EPFL-ENAC

 

Véritable « Biennale de l’architecture » qui réunit « les plus connus, les meilleurs architectes du monde », le concours pour le siège de l’Organisation mondiale de la Santé, en 1960, inaugure une saison de réalisations remarquables sur la Rive droite genevoise, dans la « zone internationale ». L’enjeu de représentation est de taille : par une modernité architecturale sans compromis, il s’agit désormais de véhiculer l’image du renouveau de l’ONU et ses institutions spécialisées, voire leur ancrage dans un monde contemporain en plein bouleversement.

Ainsi, après le splendide siège de l’OMS par Jean Tschumi (1966), une série de bâtiments d’envergure sont édifiés : l’ensemble du BIT avec sa spectaculaire structure sur pilotis (1974), l’intelligente extension de l’UIT (1973), la tour de l’OMPI (1978), le Centre administratif de Varembé (1969), le bel exemple du courant de l’architecture « brutaliste » qu’est le CICG (1973), mais aussi le Palais des Nations qui, à son tour, se dote d’une nouvelle aile (1973), selon une composition d’ensemble savamment orchestrée.

Très aboutis sur le plan formel, mais aussi pensés pour être efficaces et fonctionnels, ces bâtiments sont à considérer comme un jalon essentiel de la production architecturale du second après-guerre, dont le rayonnement s’étend bien au-delà des frontières suisses. Cette concentration impressionnante d’œuvres remarquables place Genève au centre du débat sur l’architecture contemporaine à l’échelle planétaire.

Conduite en amont des grands projets de rénovation qui intéressent aujourd’hui la zone internationale, l’étude menée par le laboratoire TSAM de l’EPFL donne un nouvel éclairage sur ce corpus cohérent et de valeur patrimoniale exceptionnelle. Incompréhensiblement méconnu, le patrimoine emblématique de la Genève internationale mérite aujourd’hui une nouvelle considération.

Dernière mise à jour
10 avril 2018