Comment le DIP encadre la pratique du télétravail

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Date de publication
1 octobre 2022
L'administration cantonale a modifié son règlement sur le télétravail afin de s’adapter aux évolutions du monde du travail, se positionner en tant qu’employeur attractif, tout en permettant à son personnel de trouver un équilibre entre la flexibilité qu’offre le télétravail et les impératifs professionnels. Comment les collaboratrices et collaborateurs du DIP vivent ce changement de pratique ? Tour d'horizon.

Le confinement imposé dans le cadre de la première vague de la crise sanitaire du COVID-19 a contraint un grand nombre de collaboratrices et collaborateurs du DIP à travailler depuis chez eux. Au début, cela a pu générer de petits tsunamis dans certains services, se souvient Patrick Gonzalez.  Assistant en organisation de l'information, responsable applicatif Moodle et Wordpress - deux outils devenus incontournables pour l'enseignement avec la généralisation temporaire du télétravail - il venait d'arriver au service écoles-médias (SEM) lorsque la crise a éclaté. "Nous avions jusque-là deux à trois demandes par jour d'ouverture de cours Moodle. Nous sommes passés à 300 en un jour lorsque les écoles ont fermé. Enormément de forces ont dû être mobilisées", précise-t-il. 

Après la crise, il a conservé cette habitude de travailler une partie de son temps à domicile. "Nous travaillons en présentiel en début de semaine pour conserver la dynamique d'équipe. Nous télétravaillons plutôt en deuxième partie de semaine. Personnellement, je travaille davantage lorsque je suis à la maison et dois veiller à ne pas dépasser mes heures. Toutefois, la souplesse que cette organisation permet me laisse plus de temps à consacrer à ma fille qui est en bas âge et dont je profite plus. Demain, quand elle sera plus grande, c'est un temps dans lequel je pourrais envisager de mettre d'autres activités, comme du sport", se réjouit-il.

Alternance

VisioconférenceAujourd'hui, travailler en partie à domicile ne concerne plus uniquement le corps enseignant, mais également une très grande partie des quelque 2500 collaboratrices et collaborateurs administratifs du DIP. Le télétravail reste toutefois limité aux professions susceptibles de pouvoir s'exercer à distance, ce qui n'exclut pas tous les métiers de la relation. Fabienne Saunier travaille au service de la médiation scolaire (SMS). Elle continue bien entendu à assurer en présentiel toutes les parties de son travail de consultante en médiation scolaire qui exigent des interactions humaines. "En revanche, lorsque je dois travailler de manière concentrée sur une situation, retranscrire des entretiens, rédiger des synthèse d'entretiens, préparer une séance d'accompagnement d'équipe ou une formation, je choisis parfois de le faire en télétravail. J'ai la chance d'avoir des conditions de vie qui me permettent de le faire. Au SMS, je partage mon bureau avec d'autres collègues, il est parfois moins évident de se concentrer sur une période prolongée. J'apprécie donc cette alternance entre télétravail et travail au bureau en fonction des besoins de l'activité. Les deux se nourrissent", explique-t-elle. 

Fidélisation

Contactée alors qu'elle était justement en télétravail, Amaranta Cecchini nous répond par retour de courriel et convient dans la foulée avec nous d'un entretien téléphonique. Collaboratrice de recherche au service de la recherche en éducation (SRED), elle est arrivée au DIP à une époque où le télétravail n'était pas envisageable. Elle a fait partie des pionnières à solliciter cette option, au motif qu'elle passait beaucoup de temps dans les transports entre Genève et son domicile de… Neuchâtel ! Elle télétravaille dorénavant deux jours par semaine. "Cette possibilité qui m'a été offerte me permet de me projeter à plus long terme dans mon travail. A défaut de pouvoir travailler davantage à domicile, j'aurais à terme dû réduire mon taux de travail voire quitter mon travail car ces déplacements devenaient éprouvants. Cette alternance de travail à distance et sur place ainsi que la souplesse du dispositif me permettent de trouver un juste équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ma qualité de vie s'en trouve considérablement améliorée et mon efficacité professionnelle également".

Maintenir le lien 

Au service de l'enseignement privé (SEP), pour palier le fait de moins se voir, la petite équipe a mis en place, en complément à la généralisation des nouveaux outils de télécommunication (webex, jabber…), un journal de bord interactif alimenté au quotidien par les membres de l'équipe. Une pratique innovante pour maintenir le suivi des activités et des échanges.

A la direction générale de l'enseignement obligatoire, compte tenu de l’organisation scolaire, et pour garantir la cohésion d’équipe ainsi que la bonne gestion des missions de chacun, il a été convenu que les jours de télétravail soient prioritairement fixés sur le mercredi. 

Organiser et faire vivre une équipe alors que les personnes ne se croisent plus toutes autant au bureau modifie aussi le métier des cadres. Ainsi, fixer des objectifs individuels et collectifs, distribuer et suivre le travail effectué et non plus les horaires quotidiens, donner du feed-back à distance, sont autant d'aspects qui nécessitent de se repositionner et aussi de développer de nouvelles compétences. 

Mise à jour

L'expérience accumulée au cours des deux années a démontré qu’employeur et employés avaient tout à y gagner avec ce changement de paradigme. Restait, au niveau de l’administration cantonale, à adapter le cadre réglementaire. C’est ce qu’a fait l’office du personnel de l'Etat (OPE). Le cadre règlementaire datant de 2010 a été revu avec une attention particulière portée sur la prévention des risques psychosociaux prévoyant notamment des dispositions visant à préserver les espaces entre vie privée et vie professionnelle, maintenir les temps nécessaires de déconnexion et prévenir l’isolement.


guide des bonnes pratiques Le nouveau règlement cantonal stipule que l’activité professionnelle peut être réalisée en télétravail au maximum à hauteur de 40% de son taux d'activité. Ceci étant, les membres du personnel restent tenus de se rendre sur leur lieu de travail, même un jour usuel de télétravail, si les priorités de l’activité le requièrent. Souplesse et flexibilité s’imposent. La mise en place du télétravail est donc une possibilité - et non un droit -, qui doit être discutée en équipe et faire l'objet d'un accord entre le membre du personnel et sa hiérarchie. Dès le mois d’octobre, les demandes seront formulées via la plateforme HR4You. Chaque demande sera analysée en veillant aux souhaits des membres du personnel tout en tenant compte de la continuité et de l’équilibre des présences sur site. Il s'agit en priorité de garantir les prestations des services ainsi que la cohésion des équipes.

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1 octobre 2022