Les différences salariales se réduisent progressivement mais persistent

différences salariales
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Les particularités de l’emploi féminin, comme les carrières relativement courtes car souvent interrompues pour des motifs familiaux (grossesses, répartition inégale du travail non rémunéré), influent sur les années de service et sur l’expérience professionnelle, marquent profondément les différences salariales entre les sexes. Le salaire dépend en outre d’éléments tels que la formation, la situation dans la profession et les exigences du poste. Les salaires traduisent clairement les inégalités entre femmes et hommes dans ces domaines.

Les différences salariales entre hommes et femmes font régulièrement l'objet d'analyses approfondies sur mandat par exemple du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes. Selon ces études on observe qu'environ 60% des différences de salaire entre femmes et hommes résultent de facteurs objectifs. Reste une différence de 40% qui ne s'explique pas par les facteurs objectifs étudiés.

Ecart salarial global et par secteur

A Genève, en 2020, dans le secteur privé et public, selon l'Office cantonale de la statistique (OCSTAT), le salaire médian (recalculé en équivalent plein temps de 40 heures hebdomadaires) des femmes (7 477 francs) est 2,1% inférieur à celui des hommes (7 639 francs). Ainsi, l'écart global de salaire entre les femmes et les hommes se réduit progressivement : il s'élevait à 3,4% en 2018, et à 5,3% en 2016.

Dans le secteur privé genevois, cet écart est plus haut, atteignant 4,8%. Il s'élevait à 4,4% en 2018 6,9% en 2016. 

Selon la position hiérarchique 

Les écarts salariaux entre les sexes sont d’autant plus marqués que la position dans la hiérarchie est élevée. Ainsi, les femmes occupant les postes à haute responsabilité dans le secteur privé gagnent 10 649 francs bruts alors que la rémunération de leurs collègues masculins — occupant le même niveau de responsabilité — se monte 14 153 francs, soit une différence de 25% (3 504 francs).

Selon niveau de formation

La différence salariale est systématiquement en défaveur des femmes mais varie en fonction des qualifications requises pour le poste de travail. L'écart entre les salaires médians féminin et masculin  dans le secteur privé est de 24% (2 968 francs) pour les personnes diplômées d'une haute école universitaire. Il atteint 6% pour les personnes titulaires d'un CFC. 

Bas salaires


Parmi les plus bas salaires (selon la définition de l'OFS, est un emploi dont la rémunération est inférieure aux deux tiers du salaire médian - soit 5037 francs en 2020) les femmes et les personnes étrangères sont surreprésentés. En effet, la part des salaires inférieurs à ce seuil s’élève à 21,3 % parmi les femmes (contre 16,1 % parmi les hommes) et à 23,5 % parmi les personnes étrangères (contre 12,2 % parmi les personnes suisses). 

En Suisse 

En Suisse, selon l'Enquête suisse sur la structure des salaires (2020), l'écart de salaire entre les femmes et les hommes dans le secteur privé s’élevait à 13,8% en 2020 contre 18,4 en 2010 et 21,5% en 2000.

graphique structure salaires