La Catalogne a présenté en juillet dernier un plan d’actions pour un gouvernement ouvert porté par leur ministre Victòria Alsina avec qui nous avons eu la chance d’échanger durant la petite heure de ce nouveau Flash qui réunissait également quelques collègues de notre administration.
Madame Alsina nous a d’abord rappelé les axes de son agenda qu’elle promeut de manière transversale dans le gouvernement catalan: l’ouverture des données publiques, la collaboration public-privé (basé sur la richesse de l'écosystème local), la participation citoyenne et la transparence.
Elle les aborde aujourd’hui de manière très concrète en s’appuyant sur les bases théoriques fortes accumulées durant son riche parcours académique. Son ministère élabore notamment de nombreux outils et cadres de références pour aider les différents acteurs locaux et régionaux à appréhender de manière globale les thématiques ci-dessus. Car la difficulté essentielle dans ce contexte réside avant tout dans la mise en place des processus et des manières de faire adaptés qui peuvent s’appuyer sur une culture en phase avec un gouvernement ouvert.
Les compétences nécessaires pour implémenter ce gouvernement ouvert sont également un sujet de préoccupation majeur. En s’inspirant des concepts d’entrepreneurs publics déclinés en France notamment, son ministère a déjà implémenté un Mooc sur la définition de problèmes (public problems solving).
Dans une volonté évidente de cohérence, de transparence et de partage, toutes les ressources évoquées ci-dessus sont accessibles ici.
Lorsqu’on la questionne sur la manière de motiver les gens à être partie prenante des dynamiques mises en place, Madame Alsina souligne que c'est effectivement un aspect important à prendre en compte. En se référant aux études académiques sur le sujet, elle mentionne la nécessité d'y aller pas-à-pas, de démontrer la plus value des solutions mises en place et d’éviter de donner le sentiment que la numérisation est source de travail supplémentaire plutôt que le contraire. Mais elle insiste avant tout sur la nécessité d’engager et de motiver les collaborateurs. Les défis tels que le City Challenge constituent des manières originales et ouvertes de créer cet enthousiasme.
Dans tous les cas, le numérique doit être promu et rendu accessible à tous en travaillant avec les écoles pour inculquer dès le plus jeune âge les manières de faire qui y sont liées; en mettant à disposition les ressources nécessaires pour se former, en organisant des ateliers sur le terrain et en promouvant la participation à tous les niveaux.
Un grand merci à Madame Alsina pour sa disponibilité et pour son enthousiasme. Cet échange a mis en évidence plusieurs similitudes entre nos deux contextes et a ouvert plusieurs pistes de réflexion et de collaboration que nous nous réjouissons d’approfondir.
Les Flashs du Genève Lab visent à favoriser les échanges informels et décloisonnés au sein de notre administration. Dans un format court rassemblant des personnes directement concernées, le Genève Lab propose une rencontre avec un·e expert·e de passage dans notre région.