Compétences fondamentales en langues et en mathématiques: résultats genevois

Une enquête nationale s’est intéressée aux compétences fondamentales des élèves suisses en langues et en mathématiques. Communiqués ce matin, à Berne, par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique, ces résultats situent Genève dans la moyenne de notre pays. En comparaison avec d’autres cantons urbains, Genève réussit mieux.

Les enquêtes de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), réalisées en 2016 et en 2017, ont établi le nombre d’élèves ayant atteint les compétences fondamentales en langue de scolarisation et dans la première langue étrangère à la fin du degré primaire (2017) ainsi qu’en mathématiques au terme de la scolarité obligatoire (2016). Les résultats collectés par l'actuelle enquête constituent une amélioration par rapport aux conclusions des enquêtes précédentes, alors que notre canton dispose toujours du taux le plus élevé d'élèves issus de la migration (tableau 1). Cette composante semble donc assez bien maîtrisée au vu des résultats, notamment en français.

En lecture (langue de scolarisation), Genève se situe dans le trio de tête au niveau national, juste derrière Fribourg. Notre canton est aussi dans la moyenne romande en ce qui concerne l'orthographe (tableaux 2 et 3).

En ce qui concerne l'apprentissage de la première langue étrangère (français/allemand – tableaux 4 et 5), les résultats des cantons romands sont globalement supérieurs à ceux des cantons alémaniques. Genève se situe légèrement en dessous de la moyenne des cantons romands, mais l'écart entre Genève et la moyenne romande est toutefois inférieur à la marge d'erreur des tests.

Pour les mathématiques (tableau 6), bien que Genève se situe dans la moyenne basse du nombre d'heures enseignées, les résultats placent notre canton dans la moyenne nationale. Toutefois, les élèves scolarisés en sections CT et LC du cycle d'orientation obtiennent des résultats faibles en mathématiques (tableau 7). Ce contraste entre les élèves des différentes sections apparaît de manière particulièrement marquée dans notre canton, notamment en lien avec l'organisation actuelle du secondaire I, en trois sections. Une réflexion a débuté en lien avec la progression des élèves les plus fragiles du cycle d'orientation.

Les résultats actuels de Genève indiquent donc que les moyens investis par le DIP depuis plusieurs années, notamment dans le réseau d'enseignement prioritaire, dans le soutien scolaire, mais aussi dans le développement des mesures de logopédie ont un impact positif. De même, le déploiement d'équipes pluridisciplinaires permet à d’autres professionnels [1] d'intervenir directement dans les écoles primaires, favorisant ainsi les apprentissages de tous les élèves et en particulier des plus faibles.

Anne Emery-Torracinta se réjouit des bons résultats en français. Mais la conseillère d’Etat estime que "l’effort doit être poursuivi pour que tous les élèves acquièrent les compétences de base. Aucun ne doit rester au bord du chemin."

[1] Logopédistes, éducateur-trice-s, enseignant-e-s spécialisé-e-s, psychologues, psychomotricien-ne-s et infirmier-e-s.


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