Quand la littérature passe à la moulinette des réseaux sociaux

Type de publication
Date de publication
1 février 2024
bookstagram
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BookTube, BookTok ou encore Bookstagram: derrière ces néologismes mystérieux se cache le mariage prolifique de la littérature et des réseaux sociaux.

A grands renforts d'images et de musiques, les livres se sont, en effet, arrogés une place au cœur des paradis numériques. Pour certains pédagogues du secondaire II, intégrer les réseaux sociaux, reprendre les codes qui leur sont propres, c'est aujourd'hui frapper à la porte des jeunes esprits.

Au CEC André-Chavanne, une centaine d'élèves, d'apprenties et d'apprentis ont été invités à partager leurs recommandations de lecture sur la page Instagram du CEDOC. Lancé il y a un an, le projet s'approprie les codes de communication du célèbre réseau social. Les élèves y partagent leurs coups de cœurs littéraires. "Nous avons bon espoir que cette activité suscite de l'enthousiasme autour des livres", explique l'enseignant de français Jordan Gygli. Au début de l'expérience, des permanences ont été créées à destination des élèves. Aujourd'hui, il s'agit plutôt d'une proposition "clé en main" à destination des enseignantes et enseignants de français.

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Le CEDOC choisit les projets les plus aboutis pour publication. La mise en place d'un cours facultatif est à l'étude. "Les élèves sont ravis de participer à l'activité lorsqu'elle prend place dans l'espace du cours." Et quid de ceux qui ont plus de difficulté à l'écrit ? "Ils sont valorisés en travaillant l'image ou le montage vidéo", précise Jordan Gygli.

A l'Ecole de commerce Raymond Uldry, la bibliothécaire Alexandra Muston anime des ateliers dans le cadre du cours de français. Il s'agit ici d'un autre modèle intitulé "Booktube". Des films de trois minutes sont créés par la classe. A l'aide du matériel mis à disposition par le SEM Formation, ces derniers sont initiés à la grammaire de l'image (montage, valeurs de cadre, mise en scène…) L'équipe de la bibliothèque propose également d'autres ateliers sur l'oralité, la gestion de projet et la manière de mettre un scénario en image. Une fois le produit fini, il est visionné en classe. ll n'est pas envisagé de médiatiser la voix et l'image des jeunes auteurs directement sur les réseaux sociaux. 

Du booktubing, au primaire aussi

Le booktubing existe aussi à l'enseignement primaire ! En version pédagogique et non publique, évidemment. Comme le montre la vidéo du service écoles-médias (SEM) ci-dessous, l'idée n'est bien entendu pas de jeter précocement de jeunes élèves dans l'univers des réseaux sociaux, mais de réaliser une vidéo  - qui reste dans le stricte cadre de diffusion de la classe - en tirant profit de la motivation autour d'un tel projet pour développer de multiples savoirs et compétences. Tout en nourrissant activement le plaisir de la lecture. 

Booktubing à l'école primaire

  Visionner la vidéo du SEM


 bandeau d'illustration des Echos du DIP

Lettre interne d'informations départementales -
article de l'édition du 13 Février 2024

Type de publication
Date de publication
1 février 2024