"Quand on veut manger un éléphant, il faut y aller une bouchée après l'autre". Eric Tamone sait aller puiser à des sources exotiques les proverbes qui viennent confirmer son expérience toute genevoise dans les domaines du management, de l'éducation et de la conduite de projet. Licencié en sports et en sciences de l'éducation, ce pur produit de l'école genevoise a commencé sa carrière au DIP comme remplaçant et a ainsi pu faire l'inventaire de tous les établissements secondaires du canton. Titularisé, il s'est ensuite "sédentarisé" aux cycles d'orientation des Colombières et du Foron.
"bravo, merci… et courage!"
Dans son costume d'administrateur d'école et quartier à Versoix, une association de droit privé rattachée au DIP, il fait ses premières armes dans le domaine de la gestion et de l'organisation scolaire, ainsi que dans le pilotage de projets. Directeur du cycle du Renard pendant huit ans, de 2003 à 2011, il prend la direction du service de la scolarité de la Direction générale du cycle d'orientation (DGCO) puis, en 2013, devient directeur du service organisation et planification à la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO). On le retrouve finalement directeur du collège Sismondi en 2021. C'est là qu'il s'est levé et s'est mis en mouvement, tel Ulysse sortant de la grotte du Cyclope, pour répondre à l'appel de l'OMP lorsque le poste de directeur général a été mis au concours. "Mes amis m'ont dit: bravo, merci… et courage!", confie-t-il. On a nous aussi envie de savoir quels sont les ressorts de l'ambition qui l'a poussé à se porter candidat. "Ma première motivation, ce sont les enfants et les jeunes", répond-il sans hésiter. "Il s'agit d'enfants fragiles que Madame et Monsieur « tout le monde » ont tendance à définir par leurs difficultés, alors que je pense que l'on doit être en mesure de les prendre en charge pour ce qu'ils sont, en veillant à ce qu'ils bénéficient d’enseignement de qualité, de soutiens, de prise en charge et de soins, le cas échéant ", complète-t-il. Eric Tamone n'oublie pas non plus les membres du personnel et les familles qui sont parties prenantes de la réussite du fonctionnement de l’OMP ainsi que de la réussite des projets individuels et collectifs.
Défis nombreux
Le nouveau directeur général de l'OMP s'entend encore dire à ses jeunes collègues aux postes de direction qu'il leur faudrait au moins trois années pour bien comprendre une institution. Il sait donc aussi que tout ne se fera pas en un jour pour reposer l'OMP sur des bases saines, solides et pérennes. Il loue toutes les avancées consenties ces derniers mois par les directions intérimaires successives. Il sait pouvoir capitaliser sur ce qui a d'ores et déjà été mis en place et s'inscrira dans une continuité qui ne l'empêchera pas de mener les évolutions nécessaires en imprimant sa patte. "Nous allons réapprendre à travailler ensemble pour des prestations de qualité!", annonce-t-il. Eric Tamone montrera l'exemple en incarnant "une constante logique de collaboration dans une posture d’écoute et de dialogue où les responsabilités et les rôles de chacune et chacun sont explicites et respectés". Une bouchée après l'autre, le festin éléphantesque commence. Avec quelques morceaux copieux au menu: "Je compte empoigner la question des bâtiments. Il me semble inacceptable que les enfants les plus fragilisés aient à être pris en charge dans certains bâtiments qui sont inadaptés, voire délabrés", annonce-t-il.
Lettre interne d'informations départementales -
article de l'édition du 12 septembre 2023