Profil du/de la chancelier/-ère d'Etat

Type de publication
Date de publication
30 octobre 2009

Le/la futur-e chancelier/-ère sera nommé-e par le nouveau Conseil d’Etat lors de sa séance d’installation qui aura lieu le 7 décembre prochain, après la prestation de serment à la cathédrale Saint-Pierre. Les personnes intéressées par cette charge doivent déposer leur dossier de candidature sous pli confidentiel auprès de la présidence du Conseil d’Etat.

Dispositions réglementaires régissant l'activité du/de la chancelier/-ère

(Règlement pour l'organisation du Conseil d'Etat, du 25 août 2005 (B 1 15.03), art. 16 sq.)

Chapitre III Chancelier d'Etat

Art. 16 Désignation
Le chancelier d'Etat est nommé par le Conseil d'Etat lors de sa séance d'installation.
(…)
Art. 18 Secrétariat du Conseil d'Etat

  1. Le chancelier d'Etat assiste le Conseil d'Etat dans l'exercice de ses fonctions exécutives et assure son secrétariat.
  2. Il assiste le président dans sa charge, notamment en matière de convocation du conseil, de planification et de coordination de l'activité gouvernementale.
  3. Il assure la tenue du procès-verbal des séances du Conseil d'Etat.
  4. Il transmet aux membres du gouvernement les divers rapports et documents dont la circulation est demandée.
  5. Il est chargé de l'expédition de tous les arrêtés du Conseil d'Etat, des rapports qui ne sont pas faits par les membres eux-mêmes, de la correspondance et de l'exécution de toutes les mesures arrêtées, en tant que cette exécution ne concerne pas directement un département.
  6. Il a la garde des sceaux authentifiant les actes du Conseil d'Etat.
  7. Il veille au respect du protocole.

Art. 19 Autres attributions

  1. Le chancelier d'Etat dirige la chancellerie d'Etat, qui est placée sous la surveillance du président ou de la présidente du Conseil d'Etat.
  2. Il assure et coordonne l'information du collège gouvernemental, de l'administration et du public, suivant les instructions du Conseil d'Etat.
  3. Il veille à ce que les bureaux de la chancellerie d'Etat soient toujours accessibles aux membres du conseil et pourvoit à la communication de tous les documents, de toutes les pièces et de tous les éclaircissements à sa disposition qu'ils peuvent requérir.
  4. Il veille à ce que le Conseil d'Etat nouvellement élu et non encore en fonction dispose de toutes les facilités pour s'organiser et préparer le discours de Saint-Pierre.
  5. Il préside le collège des secrétaires généraux.
  6. Il exécute en outre toutes les autres missions qui lui sont confiées par le Conseil d'Etat.
Autres aspects et domaines essentiels de compétences relevant de la fonction de chancelier/-ère d'Etat
Dépouillement des élections et des votations

Le/la chancelier/-ère assure la présidence du dépouillement centralisé des élections (municipales, administratives, fédérales, Grand Conseil, Conseil d’Etat, juges prud’hommes et Pourvoir judiciaire) et des opérations de consolidation des résultats des votations, afin d’assurer la concordance des décisions prises.

Présidence de collèges et groupes de travail transversaux

Outre la présidence du collège des secrétaires généraux, le/la chancelier/-ère dirige aussi le groupe interdépartemental consacré au guichet universel, de même que le comité interdépartemental des chargés de communication (CICC), dont dépend notamment la gestion du site Internet de l'Etat. Ces responsabilités impliquent de facto une parfaite connaissance de l'administration.

Missions spécifiques et gestion évènementielle

Le/la chancelier/-ère doit pouvoir, sur mandat du Conseil d'Etat, assumer la direction de projets en lien avec la mise sur pied d'évènements d'importance stratégique pour Genève, tant au plan local, régional, national qu'international (exemples : Telecom World, Sommet mondial de la Société de l'information, Geneva Talks).

Organisation de l'intervention dans des situations exceptionnelles (dispositif OSIRIS)

Le/la chancelier/-ère fait partie des organes de conduite permanents nécessaires aux pouvoirs publics pour faire face à des situations exceptionnelles en vue de protéger la population, les infrastructures et les bases de la vie. A ce titre, il/elle fait partie de la délégation du Conseil d'Etat et joue un rôle central au niveau de la communication entre l'état-major des opérations et le Conseil d'Etat.

Profil de recrutement
Expérience et compétences professionnelles

Le/la chancelier/-ère d'Etat doit être au bénéfice d'une formation universitaire complète, principalement dans les domaines du droit et/ou de l'économie. Il doit en outre attester d'une solide et très large expérience professionnelle acquise dans le secteur public et/ou le secteur privé, en ayant de plus exercé des fonctions dirigeantes. A cet égard, une excellente connaissance du tissu économique, associatif et culturel genevois est indispensable.

Le/la chancelier/-ère d'Etat doit disposer d'une expérience avérée en matière de gestion et doit avoir une bonne maîtrise des mécanismes financiers de l'Etat allant du budget au contrôle interne, du fait que la chancellerie constitue un service pluridisciplinaire de 70 postes. Une parfaite connaissance des mécanismes institutionnels et des pratiques administratives tant au plan cantonal, communal que fédéral constitue un prérequis indispensable pour exercer la fonction.

La fonction requiert également une connaissance approfondie des rouages et mécanismes de la Genève internationale, tant au plan des OI, des ONG que des missions diplomatiques établies à Genève.

Vu la nature du poste, la maîtrise de l'anglais parlé et écrit est indispensable. De bonnes, voire excellentes connaissances de l'allemand sont exigées, vu les contacts entretenus par le/la chancelier/-ère d'Etat avec ses collègues de la Conférence suisse des chanceliers et l'administration fédérale au plus haut niveau.

Le/la chancelier/-ère doit rassembler et non diviser. Le cas échéant, il fait office de porte-parole du gouvernement.

Au quotidien, dans le cadre de ses activités au service du Conseil d'Etat, le/la chancelier/-ère doit être d'une loyauté à toute épreuve, sans étiquette partisane. Il/elle doit conserver sa sérénité en toutes circonstances.

Au niveau relationnel, le fait de disposer d'un réseau personnel étendu tant au plan cantonal, fédéral qu'international constitue un prérequis.

Qualités humaines

Le rôle du/de la chancelier/-ère d'Etat requiert des qualités humaines, des traits de caractère et des attitudes personnelles qui doivent primer sur les seules qualifications professionnelles, et sans lesquelles la fonction ne peut être exercée dans toute sa plénitude. Ces qualités sont les suivantes :

  • loyauté à toute épreuve et neutralité absolue ;
  • disponibilité constante ;
  • rectitude morale sans failles ;
  • grand sens de l'éthique et du service public ;
  • autorité naturelle et charisme ;
  • capacité d'enthousiasmer et moral à toute épreuve ;
  • sens aigu des responsabilités ;
  • résistance physique et résistance au stress avérées ;
  • moral d'acier et résistance à l'échec ;
  • capacité de résilience ;
  • sens de l'anticipation et esprit d'initiative au niveau des enjeux politiques et stratégiques ;
  • sens de la diplomatie, entregent et sens de la négociation ;
  • grande capacité d'analyse et de synthèse ;
  • maîtrise de la communication et grande aisance dans les contacts avec les médias.
Type de publication
Date de publication
30 octobre 2009