Pratiques sportives: une précieuse collecte d'informations sur les habitudes de la population

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique cantonal du sport, le canton a conduit une grande enquête sur la pratique sportive au sein de la population genevoise (16 ans et plus). De la fréquence des entraînements à l'utilisation des infrastructures en passant par les obstacles rencontrés, cette enquête vise à fournir au canton, comme à ses partenaires, des données concrètes pour la conduite et la planification de l'action publique en matière de sport.

La randonnée a connu en dix ans un bond de +15% de personnes pratiquantes, alors que le ski a vu durant la même période une baisse de 14% de ses adeptes. Par ailleurs, la pratique sportive sans affiliation à un club est dominante dans le canton de Genève. Ces observations, parmi bien d'autres, sont tirées de l'enquête sur les pratiques sportives de la population genevoise.

Cette étude, commandée par le département de la cohésion sociale (DCS), vise, d'une part, à actualiser les données de la dernière enquête de ce type qui date de 2014 et, d'autre part, à proposer des mesures ciblées, au plus près de la réalité des besoins.

Poursuite du "boom" du sport

Sur la base d'un échantillon de 1054 personnes représentatives de la population du canton, l'étude, menée par l'Observatoire du sport populaire et le bureau de recherche 6-t, fait notamment apparaître des disparités importantes en fonction de l'âge et du genre et la persistance d'inégalités classiques en fonction des facteurs influençant le niveau d'activité sportive (revenu, genre, âge).

Le rapport montre aussi la poursuite du "boom" du sport, avec 12% de personnes en plus qui sont actives depuis 2014. La santé et le bien-être ressortent nettement comme les principales motivations pour s'adonner à une activité physique.

Le rapport émet plusieurs recommandations et préconise notamment d'orienter la politique sportive vers de nouveaux domaines afin de mieux valoriser et encourager les pratiques individuelles, auto-organisées, non affiliées et en extérieur. Il propose également d’élargir le champ d’action de la politique sportive au-delà des infrastructures existantes en cohérence avec le plan stratégique cantonal du sport 2024-2028. Les informations contenues dans le rapport serviront aussi de base pour identifier des futures campagnes de sensibilisation à réaliser.

Freins à la pratique et attentes de la population

Comme le souligne Thierry Apothéloz, conseiller d'État chargé de la cohésion sociale, "cette enquête permet d’identifier les obstacles auxquels la population est confrontée. À la lecture des résultats, le manque de temps, les horaires des infrastructures ou le coût financier d'une pratique sportive sont considérés comme les principaux freins. Ils constituent parallèlement autant de clés qui méritent une réflexion, et lorsque cela est possible, une action des collectivités pour diminuer ces entraves".

Parmi les attentes principales exprimées par les répondants, les préoccupations d'ordre économique (aide financière pour l'adhésion à un club, rabais sur l'accès aux infrastructures payantes, location de matériel à bas prix, etc.) arrivent en tête des demandes, suivies par la nécessité de cibler des prestations en faveur de certains groupes de la population (seniors, jeunes, enfants en bas âge). La question des infrastructures sportives, enjeu majeur dans le canton de Genève, fera l'objet d'une attention particulière, en regard des données disponibles dans l'étude. La planification et la coordination entre les collectivités publiques en lien avec les infrastructures revêt dans tous les cas un caractère prépondérant.

Enquête sur les pratiques sportives de la population du canton de Genève (Rapport rédigé sur mandat du département de la cohésion sociale).

Mandataires
Presset B., Jud R., Munafo S., Tonnerre Q. (2023), Enquête sur les pratiques sportives de la population du canton de Genève, Observatoire du sport populaire et 6t-Bureau de recherche

 

Pour toute information complémentaire aux médias: M. Guillaume Renevey, secrétaire général adjoint chargé de la communication, DCS, T. 022 546 67 68.