Le « poids » de l’économie créative et culturelle à Genève

Détail

Le Département de l'instruction publique de la culture et du sport du canton de Genève (DIP) et le Département de la culture et du sport (DCS) de la ville de Genève ont initié une réflexion autour du concept d’économie créative et culturelle.

La culture est génératrice de valeurs sociales, humaines, citoyennes, essentielles au bien vivre-ensemble, et créé directement de la valeur économique.

L'argument «culture = levier de développement économique» est aujourd’hui généralement admis, avec des impacts qui se traduisent en créations d’emplois, recettes fiscales et activité économique. C’est autour de ce constat qu’a surgi le terme «d’économie créative», aujourd’hui quelque peu galvaudé.

La culture est toutefois au cœur d'une dynamique bien plus complexe. Le rapport 2013 de l'UNESCO sur l'économie créative fait valoir que celle-ci est devenue une force de transformation importante dans le monde d'aujourd'hui et met l'accent sur l’impact sociétal de la culture.

Partant du concept d’économie créative, le magistrat en charge de la culture et du sport, Sami Kanaan a engagé une réflexion sur la manière de donner de la visibilité aux impacts de la culture dans la Cité et la région, en valorisant les prestations existantes et en développant les prestations potentielles.

Afin de disposer de chiffres précis - les statistiques étant largement lacunaires dans ce domaine - le département de l’instruction publique, de la culture et du sport du Canton de Genève (DIP) et le département de la culture et du sport de la Ville de Genève (DCS) ont mandaté la Haute école de gestion (HEG) pour évaluer le poids de l’économie culturelle et créative à Genève (ECC). Réalisée par le Professeur José Ramirez de la HEG, cette étude finalisée en juin 2017 a révélé l’importance du secteur pour l’économie genevoise, puisqu’il représente 27'866 emplois, soit 7.6% des emplois du canton. Il est à relever également que l’ECC génère globalement une valeur de 4'530 millions de francs, soit 9.5% du produit intérieur brut cantonal.