Dans le canton de Genève, les enfants et élèves à besoins particuliers sont amenés à être pris en charge dans divers programmes de pédagogie spécialisée. Chacune des institutions déléguées et actives dans ce secteur est susceptible d'apporter une réponse adaptée à chaque typologie de handicap. L'ouverture de ces institutions se fait au bénéfice d'un accord des services de l'Etat, qui leur délivre une accréditation valable durant quatre années. Elles font ensuite l'objet d'un suivi régulier par le pôle de coordination des prestations déléguées et de la surveillance (DCPDS), qui rapporte à la direction de l'office de l'enfance et de la jeunesse (OEJ). Ces tâches incombent notamment à Laurence Ferrero Matringe, récemment arrivée en qualité de chargée d'évaluation auprès du DCPDS. Rencontre.
Combien de structures êtes-vous appelée à évaluer chaque année ? 
Les institutions de pédagogie spécialisée, plus connues sous leur acronyme d'IPS, représentent une quinzaine de structures, parmi lesquelles dix externats et cinq internats accueillant des enfants de 0 à 18 ans. Certaines de ces institutions dépendent de Clair-Bois, d'autres d'Astural, de la fondation SGIPA, La Voie Lactée, de la Fondation Ensemble ou de l'Ecole protestante d'altitude (EPA) et l'Arc. Cette surveillance concerne également les foyers gérés par l'office médico-pédagogique (OMP).
Comment se passe une visite-type dans une institution ?
Nous disposons d'un référentiel qualité de l'OEJ pour les IPS. Celui-ci s'intéresse à plusieurs thèmes, au nombre desquels la formation du personnel, la formation de la direction, le projet institutionnel, la conformité des locaux en matière d'hygiène ou de sécurité incendie... Tous ces points sont scrupuleusement passés en revue lors de la première visite sur place. Cela nous permet ensuite de suivre davantage un aspect plutôt qu'un autre, lors de nos prochaines visites de suivi.
Comptez-vous aussi sur une remontée d'information du terrain ?
Oui ! C'est très important. Si un fait survient au sein d'une des institutions, il doit impérativement être signalé à la direction de notre pôle puis à la direction générale. Dès que nous sommes informés, nous nous rendons sur place afin de récolter des informations supplémentaires. La rédaction d'un rapport évaluant permettra, le cas échéant, de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre afin que le problème ne se répète pas.
Que deviennent ces évaluations ?
Elles constituent un outil de suivi à disposition de la direction de l'institution avant tout. Elles contribuent au travail d'amélioration continue de sa mission auprès des enfants et jeunes qui lui sont confiés. Cela permet également d'améliorer ou de compléter le référentiel qualité qui nous sert de support tout au long de nos diverses visites.
Quelles sont les demandes qui reviennent le plus aujourd'hui ?
Depuis quatre mois, nous avons déjà reçu cinq demandes de renfort éducatif dans le domaine de la pédagogie spécialisée. Il s'agit d'un soutien individualisé pour un enfant avec un éducateur lorsque celui-ci a un besoin d'accompagnement supérieur à ce que l'institution peut lui apporter.
Après ces quelques mois au DCPDS, qu'est-ce qui vous a le plus interpellée ?
J'ai acquis une première expérience dans le domaine socio-éducatif au sein des Etablissements publics pour l'intégration (EPI). Dans mes nouvelles fonctions, je découvre un nouvel univers. Il m'a fallu un peu de temps pour trouver mon chemin dans la jungle d'acronymes de ce secteur d'activité. J'ai découvert des équipes de professionnelles et professionnels très impliquées et très motivées, très dévouées au public auquel elles s'adressent.
Lettre interne d'informations départementales -
article de l'édition du 13 mars 2023