Mettre la loi au service de la protection de l'enfance

Jessica Depré est juriste à la direction de la coordination des prestations déléguées et de la surveillance (DCPDS), l'un des trois pôles de l'office de l'enfance et de la jeunesse (OEJ).

Jessica DepréC'est cette entité qui met en œuvre des dispositions cantonales et fédérales permettant notamment de garantir de bonnes conditions d'accueil aux mineurs placés. Ceci vaut pour les domaines de la petite enfance, de l'éducation et de la pédagogie spécialisée, de l'accueil familial, de l'adoption, des camps et des colonies.

Ce pôle a également pour mission d'informer, d'orienter et de conseiller les couples de parents d'enfants mineurs confrontés avec les thématiques liées à la séparation parentale. De plus, il finance des prestations d'éducation spécialisée et de pédagogie spécialisée. Il octroie des prestations dans ce dernier domaine, établit et suit des contrats de prestation avec l'ensemble des prestataires privés subventionnés.

L'ensemble de ces prestations est assuré par des professionnelles et professionnels répartis entre quatre services : le service d'autorisation et de surveillance de l'accueil de jour (SASAJ), le service d'autorisation et de surveillance des lieux de placement (SASLP), le service de la pédagogie spécialisée (SPS) et le service d'évaluation et d'accompagnement de la séparation parentale (SEASP).

Quel est votre rôle au sein du pôle de la coordination des prestations déléguées et de la surveillance (DCPDS) de l'office de l'enfance et de la jeunesse ?

Je suis la répondante juridique pour la direction et pour les quatre services du pôle, soit le SASAJ, SASLP, SPS et SEASP. J'apporte mon expertise juridique et mon soutien quand l'un d'entre eux me sollicite dans les processus légaux ou quand une question se pose, par exemple concernant les décisions qu'ils prennent dans le cadre de leur mission de surveillance.  Mon champ d'activités est très varié. Je gère également toutes les procédures judiciaires, l'accès aux dossiers des usagers pour la recherche d'origine ou encore j'enquête suite à des signalements sur la légalité ou non des structures accueillant des enfants.

Qu'est-ce qui vous a incité, après votre brevet d'avocat, à travailler au sein de l'Etat ?

Ce qui me motive, c'est de travailler pour les enfants et les jeunes qui constituent le public pour lequel l'office de l'enfance et de la jeunesse œuvre au quotidien. Plutôt que d’exercer mon métier d’avocate au barreau et contre des décisions rendues par les autorités, être juriste à l’Etat m'offre la possibilité de participer activement à la politique de la protection de l’enfance et d'apporter ma pierre à l'édifice. Je souhaite favoriser la participation et le droit des enfants à être entendus et faire en sorte de les informer de leurs droits de chercher et trouver de l'aide auprès de nos services et de nos partenaires.

Avez-vous une anecdote à raconter ?

Mon rôle de juriste peut revêtir plusieurs fonctions. Si on peut m’imaginer au quotidien derrière mon bureau à l’Etat à analyser des documents, je suis également amenée à me déplacer pour mener des investigations. En effet, dans le cadre d’un signalement, le pôle doit récolter toutes les informations utiles afin de décider de la suite à donner, généralement sous la forme d’entretiens ou de demandes de documents. Cela étant, la direction a dernièrement sollicité l’aide des forces de l’ordre pour investiguer sur une situation illégale. Accompagnée de deux policiers, j’ai ainsi été amenée à me rendre sur place pour mener l’enquête administrative. C’était pour moi un aspect totalement inédit de mon métier de juriste et, à mon sens, assez unique de manière générale.

  


bandeau d'illustration Les échos du DIP

Lettre interne d'informations départementales -
article de l'édition du 13 février 2023