Aux niveaux cantonal et fédéral, des rapports ont été publiés – ou vont l'être dans les semaines qui viennent – afin d'informer le grand public, les politiques et les différentes institutions concernées de l'étendue du racisme en Suisse ou à Genève.
Ainsi, le 9 février dernier, la Confédération a publié une étude montrant qu'un tiers de la population résidant en Suisse déclare avoir été victime de discriminations ou de violences, le plus souvent pour des motifs racistes. Les stéréotypes et préjugés négatifs concernent majoritairement les personnes d'ascendance africaine, juive et musulmane.
Un mois après, le 9 mars dernier, la CICAD a relevé une augmentation préoccupante des cas d'antisémitisme en 2022, avec une augmentation de 70% des cas entre 2021 et 2022 (165 contre 283). Un constat sans appel démontrant malheureusement que l'antisémitisme non seulement persiste mais continue de croître, en Suisse romande et aussi à Genève.
Sur la base de ces résultats, M. Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat chargé de la thématique de la prévention du racisme, a pris l'initiative de lancer, par l'intermédiaire du bureau de l'intégration des étrangers, une campagne de sensibilisation, de prévention et d'information intitulée "Coupons la parole au racisme".
Cette campagne et son slogan vont se déployer dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale du 21 mars avec comme objectif premier de dénoncer le racisme: il s'agit de rappeler que le racisme n'a pas sa place dans le canton de Genève et que la parole des victimes et des témoins doit être entendue et, le cas échéant, défendue.
Il s'agit donc de donner la possibilité à toutes et tous, jeunes, adultes, de nationalité suisse ou étrangère, travaillant dans le secteur privé ou public, de rapporter et dénoncer ces violences, discriminations, mais aussi micro-agressions subies parfois quotidiennement, en mettant les ressources existantes à leur disposition.
Cette campagne s'appuie sur l'adresse stopracisme.ge.ch, où sont répertoriés l'ensemble des associations de lutte contre le racisme, généralistes ou spécialisées, les services de l'Etat concernés ainsi que les sites Internet où des actes de racisme peuvent être rapportés et dénoncés.
La campagne va se dérouler du 21 mars au début du mois d'avril, mais l'adresse du site Internet, qui est destiné à être pérenne, va continuer à être communiquée régulièrement par les partenaires du BIE.
Pour toute question complémentaire: M. Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat, en contactant Henri Della Casa, secrétaire général adjoint chargé de la communication, DCS, T. 022 546 54 32.