Lors de la création d'une ONG, son inscription au registre du commerce de Genève n'est pas obligatoire. Dans ce contexte, la Confédération, le canton et la Ville de Genève ont mandaté et cofinancé une étude afin de recenser le nombre de ces organisations déployant des activités à l'international, et de les cartographier en regard des objectifs du développement durable (ODD) fixés par l'ONU dans l'Agenda 2030 pour le développement durable.
Au total, plus de 750 ONG ont donc été dénombrées. Ce chiffre exclut les organisations à but non lucratif n'ayant qu'une portée locale, mais ne se limite pas aux ONG ayant des relations avérées avec les organisations internationales. Les ONG de la Genève internationale emploient 3146 salarié-e-s, correspondant à 2543 postes à équivalent temps plein (ETP). La taille des structures varie considérablement d'une ONG à l'autre, certaines employant des dizaines de collaborateur-trice-s et d’autres fonctionnant sur une base bénévole.
Entre 2013 et 2017, près de la moitié (47,8%) des ONG recensées dans l'étude ont bénéficié d'un financement de la Confédération, du canton ou encore de la Ville de Genève et des autres communes genevoises.
Ces ONG focalisent leurs activités sur six pôles de compétences, chacun étant lié aux ODD. Le pôle le plus représenté au sein de la Genève internationale est celui de la justice, de la paix et des droits humains (ODD n° 16), avec 47,5% des ONG recensées actives dans ce pôle. Le pôle environnemental interpelle, quant à lui, par sa faible taille (20,7% des ONG), alors que l’environnement est un pôle de compétence important de par la présence du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et du siège de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Le plaidoyer, notamment auprès des organes des Nations Unies, représente l'activité principale menée à Genève par les acteur-trice-s de la société civile internationale.
En tant que représentantes de la société civile globale, les ONG présentes à Genève contribuent à faire de la Suisse un lieu de dialogue incontournable, confirmant ainsi le rôle de la Genève internationale en tant que plateforme de gouvernance mondiale, où les questions globales peuvent être traitées par une multitude d’acteur-trice-s.