Jacques Hertzschuch, à combien estimez-vous le temps qu’il faudra aux personnels de l’OMP pour savoir prononcer votre nom ?
(rire) Je ne me vexe ni de la mauvaise prononciation ni des fautes d’orthographe : j’ai eu le temps de m’y habituer tout au long de ma vie. A l’école ou plus tard lorsque j’ai passé des concours, je savais que c’était mon tour quand la personne qui faisait l’appel marquait un temps d’arrêt…
Apparemment, cela n’a pas empêché que l’on vous appelle à cette nouvelle fonction de directeur ad interim de l’OMP…
On m’a effectivement approché alors que je m’apprêtais à accepter d’autres projets. Mon nom est connu sur le canton. Je suis né à Genève, j’y ai fait mes études et j’y vis. La plupart de mes missions professionnelles relevaient de la gestion de crise. Par ailleurs, je suis connu pour ma grande indépendance et ma liberté.
Quelles expériences apportez-vous ?
J’ai fait l’essentiel de mon parcours au sein du Comité international de la Croix-rouge (CICR) dans des fonctions à responsabilité. J’ai été successivement chargé de l’audit interne, de la direction des finances et de l’administration, puis de la direction des ressources humaines et enfin de la direction des systèmes d’information et des télécommunications. J’ai une bonne connaissance de toutes les fonctions de supports et de management et suis rompu aux situations de crise. J’ai ensuite mené une activité d’indépendant et ai été actif dans le conseil, le management, la gestion de projet et l’audit.
Quelques détails sur ces activités ?
J’ai eu l’occasion de procéder à la refonte du système d’information du service du médecin cantonal et de la direction générale de la santé ainsi qu’un mandat conséquent pour l’Eglise protestante, que j’ai accompagnée durant quelques mois dans son organisation. J’ai contribué à la réalisation d’un audit des fonctions de support au sein du Comité international olympique, afin d’étudier de possibles synergies et gains d’efficience avec la Fondation du musée olympique. Un dernier audit a porté sur la fonction ressources humaines au sein des hôpitaux universitaires de Genève, audit qui m’a amené à reprendre la direction RH au sein de cet établissement et d’assurer la mise en œuvre de mes recommandations.
Après douze ans, l’indépendance m’a repris et m’a amené à accepter un mandat de restructuration de la Fondation Au cœur des grottes, suivi d’un nouvel intérim de six mois à la direction. S’en est suivi un audit d’une maison de quartier pour la FASE, puis un mandat pour les HUG et la direction générale de la santé pour les accompagner dans la gestion de la crise COVID et la mise en place de la ligne d’information à la population et d’inscription à la vaccination. J’ai ensuite accepté un poste de directeur RH ad interim au sein de la RTS pour une dizaine de mois. C’est à ce moment-là qu’on m’a approché pour cet intérim à l’OMP.
Comment aborderez-vous cette mission ?
Avec humilité ! J’ai bénéficié d’une multitude d’informations de la part des deux directrices ad interim qui ont fait un excellent travail ainsi que des autres membres du comité de direction. J’ai maintenant besoin d’enrichir ma connaissance du fonctionnement de l’OMP et de ses problématiques en rencontrant les acteurs de terrain, en étant à leur écoute et en identifiant avec eux les mesures propres à faciliter leur activité au quotidien. Je suis attentif au sens de la responsabilité à tous les niveaux. J’aime à citer souvent cette phrase de Dostoïevski qui dit que « chacun est responsable de tout devant tous ». Je me concentre sur la responsabilité individuelle et veille à ce que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel.
Lettre interne d'informations départementales -
article de l'édition du 2 septembre 2022