Face aux mesures protectionnistes décidées par les Etats-Unis, le département de l’économie et de l’emploi (DEE), la FER Genève et la CCIG font front commun face à la hausse des taxes douanières qui devraient entrer en vigueur le 9 avril. D’ici là, ils attendent du Conseil fédéral une réaction forte et rapide ainsi qu’une intensification des négociations pour garantir des relations commerciales équitables profitant aux deux parties.
Dans ce contexte de compétition accrue, il est nécessaire de renforcer nos relations économiques avec nos autres partenaires clés que sont l’Union européenne (UE) et l’Asie. En ce sens, l’accord sur les programmes de recherche de l’UE (dont Horizon Europe et Erasmus) paraphé hier mardi 2 avril est un premier pas dans la bonne direction.
«L’entrée en vigueur des taxes douanières pourrait porter atteinte à notre économie. Je reste convaincue que l’ouverture et la liberté économique sont les garants de notre prospérité. C’est aussi une opportunité pour nos entreprises d’innover et de conquérir de nouveaux marchés. Du côté de l’Etat, nous devons garantir des conditions cadres qui permettent de le faire», relève Delphine Bachmann, conseillère d'Etat chargée du DEE.
Front commun avec les entreprises
«La Suisse, très fortement tournée vers les exportations, doit pouvoir compter sur des partenaires économiques fiables et avancer avec la plus grande prévisibilité possible. Depuis le 20 janvier, une grande incertitude règne, qui est préjudiciable pour les entreprises suisses. Une aggravation du conflit commercial doit être évité. Nous comptons sur le Conseil fédéral pour trouver des solutions avec les Etats-Unis», explique Ivan Slatkine, président de la FER Genève.
«Cette décision est sans fondement: la Suisse n’impose aucun droit de douane sur les produits industriels américains, et la balance commerciale, incluant les biens et services, est favorable aux Etats-Unis. Un front commun aux niveaux genevois et fédéral est indispensable pour défendre notre industrie d’exportation et restaurer la confiance avec nos partenaires américains. La CCIG, dont le commerce international est au cœur de l’ADN, se mobilisera en ce sens», indique pour sa part Vincent Subilia, directeur général de la CCIG.
Une économie genevoise déjà diversifiée
Les surtaxes américaines invitent à renforcer la stratégie de diversification des exportations genevoises, qui est déjà établie sur des marchés solides. L’Union européenne, premier partenaire commercial de Genève, reste un débouché stable et stratégique, notamment pour les secteurs phares que sont l’horlogerie, la bijouterie, les instruments de précision et les produits pharmaceutiques. L’Asie, où Genève est déjà bien implantée (notamment en Chine et au Japon), offre des relais de croissance précieux. Le Moyen-Orient et certaines économies africaines présentent également un potentiel à développer. Cette diversification s’appuie sur des bases solides : la reconnaissance internationale du savoir-faire genevois, la présence de marques fortes et la capacité d’adaptation des entreprises locales aux spécificités de chaque marché.
Pour toute information complémentaire:
- Pour le DEE: Mme Esther Mamarbachi, porte-parole, esther.mamarbachi@etat.ge.ch, T. +41 78 628 80 08
- Pour la CCIG: M. Vincent Subilia, directeur général, T. +41 78 757 95 36
- Pour la FER Genève: Mme Véronique Kämpfen, directrice de la communication, T. +41 79 641 98 91