L'unité médias de la CIIP propose une cinquantaine d'activités pouvant être réalisées en classe et qui permettent de travailler sur la différence entre information et désinformation. Et il y en a pour tous les degrés. Tour d'horizon non exhaustif.
Au primaire, les plus jeunes élèves pourront, par exemple, travailler autour du concept de bouche-à-oreille, de la rumeur ou encore des stéréotypes. Les plus grands pourront comparer différents regards sur une même information, à apprendre à repérer les fake news, travailler sur le rôle de l'image.
Au cycle d'orientation, il s'agira notamment d'appréhender un sujet brûlant d'actualité : l'intelligence artificielle et notamment les images que cette nouvelle technologie permet de générer. Une activité consiste à présenter un établissement scolaire de deux manières : positive et négative pour apprendre ensuite à séparer les faits des opinions. Et puisque l'on s'adresse à des ados, impossible de passer sous silence la question qui se rattache aux influenceurs et influenceuses : quelle est la part d'information fiable derrière ce mode de faire ? Ces deux dernières activités peuvent d'ailleurs être réalisées avec des élèves de l'enseignement secondaire II. Dans ce dernier degré, les activités proposées visent en particulier à tester l'esprit critique des élèves et à leur montrer que tout organe d'information possède des limites.
Au-delà de ces activités, la Semaine des médias, et particulièrement avec le thème de cette année, c'est aussi l'occasion de (re)découvrir la profession de journaliste et celles qui y sont rattachées. On trouve ainsi une série de dix capsules vidéos proposées par la RTS et intitulées Raconter la guerre en Ukraine. A la découverte des métiers de l'information.
Enfin, grâce aux partenariats avec différents organes de presse écrite et audiovisuelle, les classes peuvent rencontrer des professionnels des médias, participer à des ateliers pratiques et accéder gratuitement aux contenus de journaux.
Le mot de la fin à Christian Georges, coordinateur de la Semaine des médias et collaborateur scientifique à la CIIP, qui souligne en quoi il est important de distinguer information et désinformation : «L'information déformée, c'est l'information tronquée, volontairement ou non. Soit parce qu'il manque des éléments de contexte, soit parce qu'on a délibérément retenu uniquement ce qui soutient une cause ou une vision du monde. Le poison qui envenime les réseaux sociaux, c'est la « petite phrase » attribuée à une personnalité, qui ne fait qu'accentuer la polarisation entre deux camps irréconciliables.»
Lettre interne d'informations départementales -
article de l'édition du 14 Novembre 2023