Le 12 février dernier, Léopoldine Landié, Thibaut Galban, David Monic et Solenne Romagni sont venus à Genève pour échanger de vive voix avec notre équipe sur le bilan de quatre années d'existence du Smart Retail City Lab. L'idée était de comparer nos points de vue sur les dynamiques d'innovation ouverte dans le secteur public et d'en dégager des pistes d'évolution et d'amélioration pour nos deux structures. Cette journée d'échanges entre nos deux équipes a été riche d'enseignements.
Pour vous faire bénéficier des retours de nos collègues bruxellois, nous leur avons posé quatre questions au terme de notre rencontre :
Quelles sont les missions du Smart Retail City Lab ?
Le Smart Retail City Lab est un projet financé par le fond européen FEDER 2014-2020 et par la région bruxelloise. Notre objectif est de répondre à la question de recherche-action suivante : « Comment faire de Bruxelles une smart retail city ? ». Pour répondre à cette question, le projet a mis en place un living lab, c'est-à-dire un lieu et une méthodologie d’innovation ouverte centrée sur l’usager. Notre périmètre est le commerce de détail (retail). Ensuite, avec le développement d’une solution digitale de diagnostic, analytics.brussels, nous facilitons l'expérimentation ainsi que la création de nouveaux outils et services pour le commerce. Enfin, nous consignons sur la plateforme Smart Retail City Lab le manifeste des smart city européennes, pour présenter nos résultats, donner accès à nos méthodes de travail et au manifeste tel que expérimenté sur le territoire bruxellois.
Quelles leçons tirez-vous de ces quatre années d'existence ?
Nous retenons trois leçons clés. Première leçon : un lab a besoin d'un commanditaire clairement identifié, d'un sponsor qui apporte un soutien clair à la démarche globale. Deuxième leçon : il est important de bien connaître ses clients, leurs attentes et leurs besoins ; il faut s'assurer également de leur engagement dans les démarches initiées avec eux. Troisième leçon : il est essentiel de proposer à tous des expériences d'usage; pour le client, l'expérience de la rencontre avec l’usager, pour l’usager une expérience avec l'usage de produits ou de services.
Avez-vous des préconisations à partager pour des laboratoires dans le secteur public ?
[Echange entre tous autour de la table] Nous voyons sept préconisations :
- Commencer petit ;
- Présenter des résultats le plus rapidement possible ;
- Établir des critères d’intervention clairs et s’y tenir ;
- Clarifier les rôles des différentes parties prenantes – notamment sur les questions de support versus responsabilité d'un projet ;
- Monter une équipe pluridisciplinaire et complémentaire ;
- S'ouvrir, sortir de l’entre soi, échanger et se faire challenger autant que possible ;
- Produire, produire, et produire encore... Être dans le faire.
Enfin, quelles sont les sources qui nourrissent votre réflexion ?
Nos sources sont nombreuses. En voici quelques-unes : Nesta, communauté de pratique d’intelligence collective (FB) à Bruxelles & leurs meetups ; communautés de pratique sur design de service sur LinkedIn ; chaire de design de l’université de Nîmes ; IDEO ; nod-A ; worklab ; CitizenLab; Contrats de quartier durable à Bruxelles ; DG Recherche et Innovation de la Commission Européenne; Centre National de la Fonction Publique Territoriale CNFPT.
Un grand merci à Léopoldine, Ségolenne, David et Thibaut pour cette journée d'échanges riches et inspirants !
Ce que nous retenons de cet échange, au Genève Lab :
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Il y a une réelle valeur à échanger en profondeur avec d'autres laboratoires d'innovation pour améliorer nos pratiques ;
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Nous sommes sur la bonne voie – nos intuitions et nos résultats sont partagés ;
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Le rattachement hiérarchique d'un lab a une importance sur son action ;
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Il est important d'expliciter les critères de sélection des projets sur lesquels nous pourrions intervenir ;
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Des pistes sur la future restructuration de l’offre de services du Genève Lab.