Merci pour ces belles rencontres !

Date de publication
19 décembre 2024
Apéro de départ de Patrick
Apéro de départ de Patrick
Une page se tourne : je prends ma retraite après avoir parcouru un chemin riche et motivant au service de l’innovation dans notre administration

Après 23 années intenses et passionnantes au sein de l’administration cantonale genevoise, l’heure est venue pour moi de refermer ce chapitre et d’entamer une nouvelle étape de ma vie : celle d’une retraite active. Ces années ont été jalonnées de projets, de défis, et surtout de rencontres marquantes avec des femmes et des hommes inspirants. À travers mes engagements successifs à l’Observatoire technologique, puis au Genève Lab, j’ai eu le privilège d’évoluer au cœur de deux structures visionnaires, animées par une mission commune : celle de faire bouger les lignes, d’encourager l’audace, et de tracer les contours d’un avenir innovant pour notre administration.

Ce parcours n’aurait pas eu la même saveur sans la richesse des collaborations, les échanges stimulants, et le soutien précieux de nombreuses personnes qui ont croisé ma route. Dans ce billet je tiens à leur rendre hommage, à leur exprimer ma profonde gratitude, et à partager quelques réflexions sur les moments forts de ce chemin stimulant et pavé de succès parcouru ensemble. 

Stimulant car j’ai eu la chance de pouvoir travailler durant toutes ces années dans un environnement motivant et inspirant. J’ai pu exercer une activité qui avait du sens pour moi et ceci avec des gens qui partageaient les mêmes valeurs de service public.

Dans ces mondes du numérique et de l’innovation où tout est en évolution permanente et où il faut souvent construire en traçant son chemin, j’ai également pu bénéficier de la confiance de mes supérieurs ainsi que d’une nécessaire dose d’indépendance.

J’ai ainsi articulé ce billet autour du mot « rencontre »

Tout au long de ce chemin j’ai eu la chance de pouvoir échanger avec de nombreuses personnes de tous horizons, ouvertes, curieuses et motivées. J’ai ainsi articulé ce billet autour du mot « rencontre ». D'une part parce qu'en l’évoquant cela me donne l'occasion de remercier les personnes qui font parties de ces rencontres privilégiées. Et d'autre part parce que derrière ce mot se cache pour moi l’un des moteurs essentiels de l’évolution d’une administration encore trop souvent cloisonnée.

Des rencontres avec des gens qui ont fait un bout de chemin avec moi et qui ont partagé leur expérience, leurs idées et leur énergie positive. Elles ont été le terreau de l’émergence et de la créativité nécessaires pour tracer ma voie. Et dans le même temps ces rencontres ont été étroitement liées au développement de l’Observatoire technologique puis du Genève Lab.

La première et la plus importante est celle que j’ai faite en été 2001 lors d’un entretien d'embauche qui allait radicalement changer ma vie professionnelle. Ce jour-là j’ai rencontré Jean-Marie Leclerc qui m’a convaincu de rejoindre l’administration genevoise en partageant avec enthousiasme sa vision avant-gardiste des technologies de l’information dans le secteur public. Grâce à Jean-Marie j’ai pu appréhender ce monde du numérique en plein essor dans une perspective sociétale et portée vers l’avenir. Avec lui j’ai eu le privilège de tisser une complicité nourrie d’échanges et de confiance mutuelle. J’ai surtout eu la chance de côtoyer quelqu’un qui, lors de chaque discussion, vous insufflait une énergie incroyable.

Durant ces premières années à l’Observatoire technologique, j’ai passé avec mon collègue Giorgio Pauletto de nombreuses heures à échanger sur les défis amenés par le numérique et sur les manières d’en saisir les opportunités. Avec Giorgio nous avons pu faire rayonner l’Observatoire technologique et lui donner légitimité et reconnaissance autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’administration cantonale.

Une autre rencontre importante est celle que j’ai faite en 2007 avec Jean-Henry Morin, alors jeune professeur à l’Université de Genève. Un professeur qui sort des sentiers battus et qui met son énergie et ses compétences au service de la Cité. Jean-Henry rassemble autour de lui une équipe de gens de tous horizons, aussi curieux que motivés, et nous créons Think Services. Ce sont alors des soirées passées à explorer des méthodes d’innovation ainsi que leurs usages. Cette rencontre m’a mis sur la voie du « faire pour et avec » les gens. Et Jean-Henry s’est naturellement retrouvé durant les années suivantes sur le chemin de l’émergence puis de la construction du Genève Lab.

La même année je rencontrais Michael Mesfin qui a partagé l’aventure de Think Services et a participé activement à la construction du Genève Lab. Il est aujourd’hui un ami avec lequel j’ai la chance de pouvoir décrypter et refaire régulièrement le monde (de l’innovation).  

En 2011 je fais mes premières armes sur le terrain de l’innovation dans le cadre de Mobilab. Ce projet réunit citoyens et ingénieurs de mobilité autour d’une même thématique et permet d’expérimenter les méthodes testées dans le cadre de Think Services. Avec Dorothée Zarjevski nous faisons appel à Valérie Bauwens, une des rares spécialistes romandes de l’innovation à l’époque. Valérie nous insuffle la confiance nécessaire pour nous jeter à l’eau et contribue au succès du projet. C’est le début d’une belle rencontre avec Valérie qui accompagnera par la suite le Genève Lab dans son évolution.

Nouvelle rencontre marquante en 2012 avec Anja Wyden Guelpa, la Chancelière d’Etat de l’époque. Une Chancelière qui s’intéresse à l’innovation et aux nouvelles manières de faire évoluer l’administration. Anja communique son enthousiasme au Collège des secrétaires généraux et les initie au design thinking. Elle nous permet également d’organiser un GovJam, un événement mémorable d’une journée et demie, qui rassemble plus de 80 personnes autour d’un défi commun dans la cour de l’Hôtel de Ville. Une véritable impulsion a été générée ce week-end-là.

Au départ de Giorgio Pauletto en 2016, c’est Christopher Larraz qui rejoint l’Observatoire technologique. Christopher est un collègue de longue date, expérimentateur dans l’âme et fourmillant d’idées. Il arrive à un moment clé puisqu’à la même époque c’est la rencontre avec Gianfranco Moi avec qui nous avons quelques mois plus tard l’idée de créer le Genève Lab.

Gianfranco a mis beaucoup d’énergie pour nous aider à concrétiser cette intention qui nous paraissait un peu folle à l’époque. Il nous a accompagné dans ce projet et nous a donné les moyens de monter avec Christopher une petite équipe fantastique composée de Christine Aïdonidis, Alexander Barclay et Vincent Pignon avec qui nous avons pu fièrement revendiquer la naissance du Genève Lab le 16 octobre 2016.

J’arrive au bout de ce chemin en mentionnant Katja Rupp, notre directrice. Katja a repris la direction du Genève Lab en 2017 en y percevant d’emblée sa valeur ajoutée. Elle nous a accordé une confiance sans faille et nous a constamment apporté son soutien pour notamment renforcer notre équipe et ses ressources. Cela a été un réel plaisir de la côtoyer et de partager son enthousiasme durant toutes ces années.

Je pourrais faire le même discours en parlant d’Éric Favre, notre directeur général de l’époque qui a soutenu dès le début la création d’un Genève Lab au service de l’administration dans son ensemble. Comme Katja il nous a toujours accordé une confiance qui nous a permis d’avancer sereinement.

La dernière en date de ces rencontres est celle de notre secrétaire général, Guy Schrenzel qui depuis l’année dernière s’intéresse avec autant de bienveillance que de curiosité à l’évolution du Genève Lab. Guy entretient un lien précieux entre le Genève Lab et le collège des secrétaires généraux.

Je terminerai cette longue liste avec une mention spéciale pour les membres de la Marmite, le réseau des innovatrices et des innovateurs de l’Etat de Genève qui mettent leur énergie au service de l’évolution de cette organisation. Ces collègues témoignent de la richesse et de la diversité des énergies positives qui font bouger les lignes de notre administration.

Depuis l’année dernière j’ai la chance de pouvoir passer le témoin à Anne Gaudel, Coline Drévo et Clément Demaurex, la relève du Genève Lab. Je suis persuadé que cette équipe va réaliser de belles choses. Un grand merci à eux pour le souffle nouveau qu’ils insufflent au Genève Lab. J’espère qu’ils sauront garder en tout temps leur motivation intacte car je suis persuadé que même si elle n’en n’a pas toujours conscience, notre administration a besoin d’eux. Et je suis convaincu qu’Alain Bachmann, notre nouveau directeur général saura leur accorder sa confiance.

 

Bon vent à toute l’équipe et à tous les acteurs de l’innovation de notre région !

Patrick

Date de publication
19 décembre 2024