"Trois questions à…"

Trois questions à.... Christian Lopez, directeur de l'OSEO
Trois questions à.... Christian Lopez, directeur de l'OSEO
Christian Lopez, directeur de l’Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO), qui collabore avec le bureau de l’intégration et de la citoyenneté (BIC) depuis 2015 dans le cadre de « français en été ». Il nous explique en quoi la campagne répond aux besoins participantes et participants, il commente son évolution depuis sa création et partage sa vision pour l’avenir de « français en été ».

Quel regard portez-vous sur l’évolution de "Français en été" depuis la première édition de 2015 ?

Tout est parti d’une idée folle de l’actuel bureau de l’intégration et de la citoyenneté (BIC) : et si nous allions à la rencontre des migrants pour sortir des salles de cours ? Les cours au parc étaient nés. Des équipes de formateurs et formatrices mobilisées, une énergie créatrice à profusion, des idées d’apprentissage sous les arbres, une envie de partager et de créer de l’accueil et de l’intégration. Très vite, le succès fut au rendez-vous avec une centaine de participants par soir en 2015.

Nous sommes passés à un peu plus de 200 participants en 2023 dans les cours donnés par l’OSEO ! Et puis, de belles surprises : les participants ne venaient pas seulement des publics-cibles que nous nous étions fixés, à savoir des migrants ou réfugiés. Aussi, des expatriés, membres des organisations internationales, se joignent à nous. Nous aimons à dire que les cours de français en été, c’est notre petite ONU, mais sous la fraîcheur des arbres qui sont nos arbres à parole.

En quoi ce dispositif estival répond-il aux besoins des populations que l’OSEO accompagne ?

Les cours vont au-delà de nos publics. Ils permettent, l’espace d’un été, de se retrouver autour des origines et des nombreuses langues qui habitent notre ville et notre canton, autour de sourires sans limites, dans un moment de convivialité sans se préoccuper des origines ou de la couleur de peau. La seule motivation est l’amour de la langue et du partage. À ce titre, nos pique-niques interculturels organisés lors des cours démontrent l’envie de partager et de construire ensemble autour de la langue.

Quelle est votre vision pour l’avenir de "Français en été" ?

Les cours de français en été sont devenus une institution, un événement marquant de notre Genève en été. L’évolution est sans limite ; partager la langue autour d’éléments concrets tels que l’accès à la culture, les droits sociaux, bref, l’accès à devenir des citoyennes et citoyens à part entière.

Retrouvez toutes les informations pratiques sur l’édition 2024 sur francaisenete.ge.ch