Le travail au noir, ça se paie cash !

Type de publication
Date de publication
7 avril 2017
communiqué
communiqué
Le département de la sécurité et de l'économie lance aujourd'hui une vaste campagne d'information et de sensibilisation contre le travail au noir et la sous-enchère salariale. Elle se déploiera sur l'ensemble du canton et rappellera que le salaire minimal, les assurances sociales, l’impôt à la source et un permis de travail sont des obligations légales pour tous les employeurs, sans exception. Cette campagne vise à réveiller les consciences par le biais d’actions concrètes de mise en conformité.

Dans son discours de Saint-Pierre, en décembre 2013, le Conseil d'Etat avait rappelé que « la responsabilité première de toute communauté humaine, c'est de s'assurer que chacun de ses membres y trouve sa place ». La campagne lancée ce jour s'inscrit pleinement dans cette perspective et promet une application toujours plus rigoureuse des mesures de contrôle du marché du travail afin de mieux protéger les personnes les plus exposées. La campagne concrétise également l’une des mesures phares de la convention signée par le Conseil d'Etat et le Ministère public dans le cadre de la politique criminelle commune 2016-2018 de renforcer la lutte contre le travail au noir, en particulier lorsqu'il est générateur de concurrence déloyale.

Cette campagne est, enfin, une étape centrale de l’opération Papyrus, visant non seulement à apporter une solution individuelle pour les étrangers sans-papiers par le biais d'une normalisation de leur situation, mais également à assainir durablement le secteur de l'économie domestique, profondément marqué par la sous-enchère salariale et le travail au noir.

La campagne vise à déclencher une prise de conscience aussi bien individuelle que collective. Le travail au noir et la sous-enchère salariale mettent en péril le principe même de solidarité, valeur centrale de notre société, qui fonde notre système d'assurances sociales. Ils sont intolérables au regard de nos principes et inadmissibles au regard de la loi.

Avec un slogan fort « le travail au noir, ça se paie cash », le canton de Genève signifie que le recours à des travailleurs non déclarés n’est jamais une opération rentable. A long terme, le travail au noir et la sous-enchère salariale sont toujours lourds de conséquences.

  • Pour les employés, le travail au noir peut les priver, par exemple, d’une couverture maladie ou de droits à la retraite mais peut aussi les précariser et les rendre plus vulnérables.
  • Quant aux employeurs, ceux qui ne se conformeraient pas à leurs obligations se verront soumis à des sanctions administratives voire dénoncés pénalement. En particulier lorsqu'il s'agit d’exploitation de la force du travail.

Finalement, c'est toute la population qui est concernée d'une manière ou d'une autre par cette campagne qui se déploiera jusqu'à l'été à travers le canton.

Un bus habillé aux couleurs de la campagne sillonne dès aujourd'hui Genève pour une durée de deux mois, des spots sont diffusés sur les écrans et une page dédiée sur la plateforme internet de l'Etat est accessible via l'adresse: stoptravailaunoir.ge.ch.

Dès la rentrée scolaire, ce dispositif sera accompagné d'un affichage public de grande ampleur.

 

Pour toute information complémentaire:
Madame Caroline Widmer, secrétaire générale adjointe chargée de communication, DSE, +41 (0)22 327 92 16 ou e-mail: dse.com@etat.ge.ch

Type de publication
Date de publication
7 avril 2017