La meilleure prise en charge de chaque élève est une préoccupation constante du département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP). L'analyse des précédentes réformes du CO a montré que la seule modification des structures ne suffisait pas à améliorer l’efficacité et l’équité du système éducatif et l'identification d'autres leviers d'action apparaît désormais comme une nécessité.
On sait que ce sont surtout les écoles, et plus encore les classes et les enseignants, qui comptent pour comprendre les différences de performances entre élèves. L'étude des pratiques pédagogiques en classe apparaît donc d'une importance capitale pour identifier les origines des différences de progrès enregistrées d'une classe à l'autre.
Disposer d'une meilleure connaissance du fonctionnement des classes, des pratiques d'enseignement et de leurs effets sur les résultats des élèves, peut contribuer à rendre les classes plus propices aux apprentissages et à améliorer les acquisitions d'un grand nombre d'élèves, en particulier des plus faibles, qui sont aussi les plus sensibles aux effets du contexte de scolarisation.
Par ailleurs, une recherche sur l'efficacité de l'enseignement présente potentiellement des intérêts multiples non seulement pour une meilleure compréhension du rôle de l’école, des enseignantes et des enseignants dans l’acquisition des compétences par les élèves, mais aussi pour disposer de ressources précieuses susceptibles d’alimenter une réflexion en matière de formation initiale et continue des enseignantes et des enseignants.
Cette étude du SRED sur les pratiques enseignantes, réalisée au cycle d'orientation, aborde empiriquement cette problématique de l'effet des pratiques enseignantes sur l'acquisition des compétences en Mathématiques et en Français à partir de données collectées en 2021-22 auprès d'un large échantillon d'élèves, de classes et d'enseignants de 11e année (2'700 élèves, 150 classes et 160 enseignants).