Près d'un quart de la population genevoise déclare souffrir de problèmes psychiques

Près d'un quart de la population genevoise déclare souffrir de problèmes psychiques
Près d'un quart de la population genevoise déclare souffrir de problèmes psychiques
Résultats de l'enquête sur la santé dans le canton de Genève

Si la majorité de la population genevoise se considère en bonne ou très bonne santé, près d'un quart d'entre elle souffre de problèmes psychiques moyens ou élevés. Les résultats de l'Enquête suisse sur la santé montrent que cette proportion est sensiblement plus élevée à Genève (23%) que dans l'ensemble de la Suisse (18%), mais aussi que les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes. Ces données confirment la pertinence des orientations stratégiques du canton de Genève en matière de promotion de la santé et de prévention qui visent à renforcer la prévention des troubles psychiques et la promotion de la santé mentale en général.

Tous les cinq ans, l’observatoire suisse de la santé (OBSAN) mène une enquête sur la santé. En 2012 a eu lieu la plus récente. L'analyse des données de l'Enquête suisse sur la santé dans le canton de Genève révèle qu'en 2012 près de 17% des personnes interrogées ont déclaré des problèmes psychiques moyens et 6,1% des problèmes importants. Les femmes, en particulier celles de moins de cinquante ans, sont davantage touchées puisque près d'un tiers d'entre elles signalent des problèmes psychiques. Ces derniers sont également plus fréquents chez les personnes de nationalité étrangère. Enfin, les résidents genevois dotés d'une formation du degré secondaire ou du niveau de la scolarité obligatoire ont respectivement deux et trois fois plus de risques de présenter de tels troubles que les personnes au bénéfice d'une formation supérieure.

L'enquête, dont l'analyse des résultats vient d'être publiée, montre par ailleurs qu'une part importante de la population genevoise présente un excès de poids, ceci malgré un accroissement de l'activité physique observé depuis 2002. Ainsi, entre 1992 et 2012, la part de personnes en surpoids (surcharge pondérale et obésité) est passée de 26% à 41% dans notre canton. Les hommes (51%) et les personnes de nationalité étrangère (48%) sont particulièrement concernés.

Menée par OBSAN à la demande de la direction générale de la santé, l’analyse spécifique des données cantonales offre une vue d'ensemble de l'état sanitaire physique et psychique de la population genevoise et des facteurs qui l'influencent. Elle permet de mieux définir et cibler les actions de santé publique ainsi que les priorités cantonales en matière de promotion de la santé et de prévention.

Les résultats de l'édition 2012, qui mettent en évidence la persistance d'importantes inégalités de santé au sein de la population genevoise, montrent la nécessité d'apporter des réponses globales et concertées aux défis sanitaires actuels. C'est notamment l'enjeu de la réflexion interdisciplinaire menée par le canton dans le cadre de la révision de sa politique de promotion de la santé et de prévention qui entend se donner les moyens d'agir en amont des problèmes sur l'ensemble des facteurs d'influence modifiables de la santé.

Enquête suisse sur la santé 2012

Réalisée tous les cinq ans, l’enquête suisse sur la santé (ESS) a eu lieu en 2012 pour la cinquième fois. Au niveau suisse, l'échantillon total se compose de 21'597 personnes. Dans le canton de Genève, 1150 personnes ont été interviewées par téléphone et 938 ont aussi donné des renseignements par écrit. Toutes les réponses sont auto-déclarées. L’enquête englobe les aspects les plus divers de la santé. Elle permet de récolter des informations sur l’état de santé de la population et les maladies, les modes de vie, les compétences et les comportements en matière de santé, le recours aux prestations de santé, la situation dans le domaine de l’assurance-maladie ou encore les conditions de travail et de vie.

Rapport sur la santé dans le canton de Genève - rapport OBSAN

 

Contacts médias

Prof. Jacques-André Romand, médecin cantonal, direction générale de la santé, DEAS, tél. 022 546 50 04

M. Pascal Haefliger, chef du secteur prévention des maladies et promotion de la santé, DEAS, tél. 022 546 50 16