
En moyenne, les élèves du CO manquent l'équivalent de 2,5 semaines de cours par an, ce qui représente 6.6% du temps d’enseignement total dispensé (absences excusées et non excusées). Mais ce taux varie beaucoup entre élèves : alors que 57% ont manqué moins de 5% du temps d'enseignement, 17% des élèves ont manqué plus de 10% des cours et 5% se sont absentés plus de 20% du temps.
Problèmes de santé, phobie scolaire, difficultés relationnelles à l'école, perte de sens, difficultés d’apprentissage, situation familiale complexe sont autant de facteurs qui peuvent conduire un élève à s'absenter. Bien que chaque situation soit unique, du point de vue des parcours de formation, ces absences représentent des opportunités d'apprentissage manquées. Au fil des absences cumulées, celles-ci peuvent impacter durablement les résultats scolaires et augmenter le risque de décrochage.
Les actions identifiées dans les écoles genevoises pour lutter contre l'absentéisme se situent à différents niveaux : enregistrement des absences au quotidien par le corps enseignant, repérage des absences problématiques et évaluation des situations, prise en charge pour combler les cours manqués et, si besoin, soutien des équipes médico-psycho-sociales, voire d’autres spécialistes externes afin de favoriser le retour des élèves à l'école. Ces réponses reposent sur des collaborations au sein de l’école, avec les élèves et leurs parents, et aussi d'autres acteurs de la santé et de l'éducation. Elles nécessitent des ressources, du temps, et d’élaborer une vision commune de chaque situation ainsi qu’une action concertée.
L’étude esquisse des pistes de réflexion autour de la construction d’une définition partagée de l’absentéisme, ainsi que le renforcement du repérage et de la prise en charge des élèves et d’actions de prévention.