Une nouvelle publication de l'OCSTAT explique l'écart salarial entre les sexes

Analyse de l’écart salarial entre femmes et hommes dans le canton de Genève en 2020
Analyse de l’écart salarial entre femmes et hommes dans le canton de Genève en 2020
A Genève, en 2020, le salaire net moyen des femmes est 27,6 % plus bas que celui des hommes. L'inégalité de traitement est le principal facteur de l'écart salarial moyen entre les sexes. À l'occasion de la mobilisation du 14 juin, le bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences (BPEV) diffuse les analyses de la nouvelle publication de l'Office cantonal de la statistique (OCSTAT).

Intitulée "Analyse de l’écart salarial entre femmes et hommes dans le canton de Genève en 2020", la publication détaille les spécificités genevoises des inégalités salariales, montrant un écart salarial de 27,6 % en défaveur des femmes. Cet écart reflète l'effet du taux d’occupation sur le revenu, avec 45 % des femmes travaillant à temps partiel contre seulement 17 % des hommes. Cette différence influence également les rentes vieillesse. L'analyse du salaire brut standardisé révèle qu'à temps de travail égal, les femmes restent nettement moins rémunérées que les hommes. Une petite partie de cette inégalité est expliquée par des différences d'insertion socio-professionnelle (par exemple, la position professionnelle ou la branche économique), mais l'essentiel de ces inégalités est expliqué par une inégalité de traitement salarial. À compétence, caractéristique et taux d'activité égaux, les femmes gagnent 7,9 % de moins que les hommes.

La publication montre également que ces inégalités sont particulièrement marquées parmi les plus bas et les plus hauts salaires, et met en lumière des phénomènes de « plafond de verre », de « sol collant » et des rémunérations plus basses dans les professions dites « féminines ».

Cadre légal et mesures à prendre

Le principe de l’égalité salariale est inscrit dans la Constitution fédérale depuis 1981 : les femmes et les hommes ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. Depuis 1996, cette exigence est concrétisée dans la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) qui interdit toutes les discriminations fondées sur le sexe, y compris le harcèlement sexuel, dans le cadre des rapports de travail.

Pour agir sur les inégalités dans le monde du travail, plusieurs priorités se dégagent : lutter contre les stéréotypes influençant les choix professionnels, encourager des mesures de conciliation entre vie professionnelle et vie privée, promouvoir l’accès des femmes à des postes à responsabilité, et favoriser un accès égalitaire à toutes les branches et métiers, ainsi que revaloriser les salaires des professions «féminines».

Parmi les différentes actions menées à l'intention des entreprises, le BPEV continue à promouvoir et à développer la plateforme "EGALITE : AU TRAVAIL !". Cet outil, conçu à pour les entreprises, vise à valoriser, informer et échanger sur les bonnes pratiques pour promouvoir l’égalité et prévenir les discriminations dans le monde du travail.