Crise du climat, crise du Covid, crise en Ukraine… l'école n'est pas seulement un lieu de transmission de savoirs, c'est aussi un miroir de la société. Pour le corps enseignant et la direction du collège de Saussure, un établissement scolaire doit aussi préparer les élèves à participer à la vie sociale, culturelle et civique du pays. Tout en nourrissant leur faculté de discernement et leur indépendance de jugement. Ces objectifs sont d'ailleurs clairement inscrits dans la loi sur l'instruction publique (LIP).
C'est ainsi qu'est née l'idée de susciter une grande réflexion autour des événements qui ont bousculé nos vies ces trois dernières années. Une idée dûment validée par les élèves. Pour lancer cette initiative intitulée "Le monde d'après", le collège de Saussure a organisé, lundi 25 avril, une série d'interactions, animées par deux journalistes et une représentante du monde culturel genevois.
Toutes les classes, regroupées par degré de la 1ère à la 4e, ont ainsi assisté à des présentations tournant autour des thèmes: "Peut-on accepter des restrictions à la démocratie?", "Faut-il un virage radical ou faire confiance au modèle techno-économique pour résoudre la crise climatique?", "Le rôle de la culture est-il sorti renforcé ou affaibli par la crise du Covid?" et "La santé mentale est-elle la grande oubliée des périodes de trouble?".
Les élèves n'ont pas manqué de réagir aux interpellations des "animateurs-conférenciers". Et à la question de savoir s'ils et elles s'étaient déjà engagées pour une cause, plus de la moitié de la salle a levé la main, lors de la session réservée aux classes de 2e. C'est précisément ce que leur établissement les invite à faire, en formulant des propositions pour les prochaines étapes du "Monde d'après" - dont l'une accueillera une membre du GIEC. A voir si certaines de ces propositions seront présentées et réalisables dans le cadre de l'école. Ou ailleurs. La suite le dira…