Le statut migratoire ne peut toutefois en aucun cas être considéré comme le seul facteur explicatif des différences relevées entre ces groupes. D’autres variables telles que l’âge et le niveau de formation peuvent également expliquer ces différences. 22 indicateurs ont été actualisés avec les données les plus récentes.
Conditions financières et de logement: position défavorable pour la population issue de la migration
La population issue de la migration a, en moyenne, de moins bonnes conditions financières et de logement que la population non issue de la migration, comme le montrent plusieurs indicateurs pour l’année 2019. Ainsi, les personnes issues de la migration rencontrent plus souvent des difficultés à joindre les deux bouts en fin de mois face aux dépenses habituelles nécessaires que les personnes non issues de la migration (17% contre 7%). Cette difficulté est particulièrement importante pour la première génération issue de la migration. On constate, en outre, que le taux de pauvreté est significativement plus élevé au sein de la population de 16 ans ou plus de la première génération issue de la migration qu’au sein de celle non issue de la migration (11% contre 7%).
En ce qui concerne les conditions de logement, la population issue de la migration apparaît également comme défavorisée par rapport à celle qui n’en est pas issue. En 2019, les ménages issus de la migration paient un loyer au m2 plus élevé que les ménages non issus de la migration (17.20 CHF contre 15.60 CHF), quel que soit le type de ménage observé. En outre, en général, les ménages issus de la migration ont moins de place par habitant. Dans les ménages composés de deux personnes ou plus, on constate que ceux issus de la migration disposent en moyenne de 32m2 par habitant, contre 45m2 pour les ménages non issus de la migration. Finalement, la population issue de la migration fait aussi plus souvent face à des privations et des nuisances sonores dans le logement que la population qui n’en est pas issue.