
L’OrTra santé-social Genève lance une campagne de promotion visant les jeunes et les adultes. L’opération est organisée en lien avec les partenaires de la formation, les principaux acteurs et employeurs du domaine. Elle est soutenue par le Canton et la Fondation pour la formation professionnelle et continue (FFPC).
Les institutions de santé genevoises appuient la formation en proposant 3342 places de stage et 457 places d’apprentissage (enquête 2023), dans ce secteur où l’employabilité s’avère maximale.
La réalité du métier
Pour valoriser l’image des métiers soignants, la campagne dévoile ces formations: aide en soins et accompagnement AFP-ASA, assistant en soins et santé communautaire CFC-ASSC et infirmier ou infirmière HES-bachelor.
«S’informer, oser faire un stage peut susciter de l’intérêt et amener plus de gens à se former. Avec son slogan «Fais un métier dur mais vraiment beau», le message est basé sur l’honnêteté et le franc-parler et ne cache rien de la réalité du métier, porteur de sens», explique Yanik Marguerat, responsable communication à l’OrTra santé-social.
«Nous attendions cette campagne avec intérêt, car elle permettrait à la Haute École de santé de Genève (HEdS-Genève) d’accueillir plus d’étudiants en soins infirmiers», ajoute Loriane Todeschini, chargée de communication. En 2024, l’établissement a diplômé 134 infirmiers et infirmières. Cette année, 204 nouveaux étudiants ont rejoint la filière. «La progression est encourageante, mais nous pourrions en accueillir davantage», souligne-t-elle, tout en rappelant qu’il n’est pas rare que les soignants quittent le secteur après quelques années de pratique.
Le regard d’un employeur
La valorisation des métiers pour faire face aux enjeux de santé publique devient un levier essentiel pour l’IMAD (Institution genevoise de maintien à domicile). Celle-ci investit dans sa mission de formation et, en particulier, celle de la relève, afin de répondre à l’évolution des prestations et des métiers.
Selon Ihcene Kiamouche, directeur adjoint des ressources humaines, «cette campagne met un focus sur le secteur du maintien à domicile. Les besoins à domicile de la population sont croissants et les durées des séjours en hospitalier se réduisent. Ces métiers sont plus que jamais indispensables. Pour attirer et préserver des talents, nous investissons dans la formation et travaillons à améliorer la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, en instaurant une politique de flexibilisation du temps de travail.»
Sur le terrain
Psychiatrie, gériatrie, oncologie, médecine interne, autant de disciplines explorées par des stages, avant et pendant sa formation, par Selvete Osmani. Aujourd’hui en 3e année de CFC d’assistante en soins et santé communautaire (ASSC) à I’IMAD, elle effectue des visites à domicile. Soutenue par son équipe, la jeune professionnelle gère les dossiers patients qui s’affichent sur son écran, tout en soignant les contacts humains: «Je me sens apte à aller seule sur le terrain. J’ai acquis cette autonomie qui me permet de gérer de façon professionnelle les imprévus.»
L’apprentissage varié lui a permis d’augmenter progressivement son domaine de compétences, allant, au début, de l’habillage et de l’hygiène à, aujourd’hui, des actes médico-techniques et des traitements parfois complexes.
L’apprentie participe au concours cantonal des ASSC, dont la prochaine étape pourrait la propulser aux SwissSkills 2025, à Berne. «Quoi qu’il en soit, c’est un excellent exercice pour mes examens de CFC de juin prochain», s’amuse-t-elle. Elle est plutôt réservée de nature, mais sa persévérance et son enthousiasme lui permettent d’évoluer sans cesse.
Plus d’informations sur www.orientation.ch et https://metierspourlavie.ch/
Un nouveau bachelor à temps partiel
La HEdS-Genève propose depuis la rentrée 2024 un bachelor à temps partiel, qui permet aux étudiantes et étudiants de trouver le bon équilibre entre études, vie professionnelle et vie privée.
«Ce programme s’adresse à toute personne désireuse d’entreprendre une formation en soins infirmiers (selon les mêmes critères d’admission que ceux du bachelor à plein temps). Il peut s’agir de personnes engagées dans des activités professionnelles, bénévoles, sportives ou avec des charges de famille, mais également de personnes arrivant plus tard dans la profession et celles en reconversion professionnelle», précise Loriane Todeschini.
Infos www.hesge.ch/heds/formation/bachelor/soins-infirmiers
Toute l'information sur la formation professionnelle: www.citedesmetiers.ch
Texte : Eliane Schneider, Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue, DIP / Photos en tête de page : Laurent Guiraud
Article également paru dans la Tribune de Genève du 14 février 2025